Le litre de gasoil est désormais à 2 540Ar, l’essence à 3 340Ar et le pétrole lampant à 1 900Ar. Après la suppression effective des subventions, les prix à la pompe de carburants sont désormais ajustés automatiquement.
La chute continue du cours de pétrole sur le marché international se fait enfin sentir sur les prix à la pompe à Madagascar. Hier à 00h00, les tarifs au niveau des stations-service ont été révisés pour la troisième fois cette année. En effet, le prix de l’essence a baissé de 120 Ariary, contre des baisses de 270 Ariary pour le gasoil et de 210 Ariary pour le pétrole lampant. En moyenne, les prix ont baissé de 8% pour cette fois. Depuis le début de l’année, les prix à la pompe ont connu une baisse moyenne de 560 Ariary par litre. « Les prix à la pompe sont déterminés par plusieurs éléments mais pas uniquement par le prix du pétrole brut sur le marché international, d’autant plus que Madagascar importe des produits raffinés et non du brut. Selon la structure des prix établie par l’OMH (Office malgache des hydrocarbures), le prix à l’importation aux frontières ne représente que moins de 40% des prix à la pompe. Le transport et le stockage représente environ 14% des prix, la distribution 20% et les taxes et redevances 29%. Cette structure de prix représente un mécanisme d’ajustement automatique des prix maxima, qui est désormais en vigueur », a déclaré le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Horace Gatien, lors d’une conférence de presse, hier à son bureau à Ampandrianomby.
Retards. Questionné sur la grande différence entre l’évolution des prix à la pompe et celle du baril de pétrole sur le marché international, le ministre en charge des hydrocarbures a expliqué qu’il fallait encore réduire petit à petit les subventions appliquées entre 2011 et 2015, avant de pouvoir appliquer une baisse effective des prix. « L’Etat ne peut pas intervenir indéfiniment et l’application de la vérité des prix est exigée par les bailleurs. Maintenant que les subventions sont supprimées, les prix à la pompe sont ajustés automatiquement, suivant les variations relatives aux éléments constitutifs de la structure des prix », a-t-il expliqué. Concernant les arriérés de paiements, le ministre Horace Gatien a affirmé que l’Etat doit encore des subventions aux distributeurs, mais ces derniers doivent encore plus à l’Etat avec les Fonds d’entretien routier (FER) non encore versés.
Antsa R.