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mercredi, mai 14, 2025
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Prix des carburants : Baisse possible au-delà de 198 Ar/litre, selon le CREM

Une conférence sur le marché des produits pétroliers

Le CREM (Cercle de Réflexion des Economistes de Madagascar) lance un appel à la solidarité nationale, pour appuyer l’initiative de baisser les prix à la pompe des carburants. Cette baisse est techniquement possible, même au-delà de 198 Ar, selon les économistes membres de l’association.

Les prix des carburants doivent baisser pour soutenir le pouvoir d’achat et les activités économiques productives ! Les économistes, la société civile, la Confédération national de transport (CNT), les représentants du secteur privé et ceux de la Présidence de la République l’ont soutenu hier, lors d’une conférence organisée par le CREM à la salle de Conseil de la Présidence de l’Université d’Antananarivo. « La structure du marché revêt une caractéristique monopolistique, à cause de l’absence de concurrence et de transparence. Les prix très élevés des produits pétroliers exercent un grand impact sur le coût général de la vie quotidienne. En effet, une hausse de Un Ariary du prix du gasoil fait augmenter l’IPC (Indice des prix à la consommation de 0,062 point. Mais suivant l’analyse que nous avons faite, il est possible de réduire la marge bénéficiée par les opérateurs dans la distribution. Cette marge est trop élevée, bien que le secteur soit libéralisé. De même du coté de l’Etat qui peut faire une concession et réduire ses dettes accumulées à cause de la mauvaise gouvernance », a noté le PCA du CREM, Rado Ratobisaona, dans sa déclaration.Outre cet enjeu, le CREM a également évoqué la mauvaise qualité des produits vendus sur le marché des carburants à Madagascar, suivant le choix de l’OMH (Office Malgache des Hydrocarbures), différent de l’ISO8297.

Infrastructures.Malgré l’importance de la redevance destinée au FER (Fonds d’entretien routier) dans la structure des prix, la réalisation de l’entretien des routes reste minime par rapport au montant total de cette redevance évaluée à plus de 10 milliards Ariary par mois, selon le constat du CREM. A noter que le ministre en charge des Travaux Publics, Hajo Andrianainarivelo, vient d’annoncer un impayé de redevance d’entretien routier, s’élevant à 140 milliards Ariary, que les pétroliers n’ont pas versé au FER. Ce qui engendre un cercle vicieux, car le mauvais état des infrastructures routières est également cité par les pétroliers comme étant l’un des facteurs qui favorisent le coût élevé des prix à la pompe. En outre, Madagascar doit améliorer sa capacité de stockage de produits pétroliers, selon le CREM. Pour l’heure, cette capacité est limitée à 1.347.188 m3.

Solutions.Certes, la défaillance de contrôle du marché de change (prolifération du marché noir), peut directement répercuter sur les prix des produits pétroliers. Mais il faut aussi tenir compte de la contrevérité et des canulars envers les consommateurs, face à la corruption et les collusions entre les opérateurs pétroliers et les régimes successifs, selon le CREM. Enfin de compte, les consommateurs et toute la population sont les seules victimes de ces faits énumérés. Cependant, les économistes du CREM affirment que l’instruction avancée par le Président de la République, telle que la réduction de prix de 198 Ariary, est convenable. « Il est encore possible d’amplifier cette réduction si certaines conditions sont remplies. Afin de réduire le coût de l’énergie, il est envisageable que la Jirama puisse importer directement leurs besoins chez les pays fournisseurs. Il faut aussi envisager la diminution des TPP (Taxes sur les produits pétroliers) et des redevances, en quasi-absence de la redevabilité. En outre, l’Etat doit prendre des dispositions pour limiter les marges de distribution. Nous sollicitons l’Etat à remplacer ou à la rigueur réparer les infrastructures obsolètes et vieillies, et aussi à examiner de près le parcours des produits depuis le pays d’importation jusqu’au port. Il importe d’informer que le rallongement du temps nécessaire au déchargement des produits,  conséquence de la défaillance du Terminal de stockage, engendre des coûts supplémentaires qui se répercutent sur les prix à la pompe. L’Etat doit gérer les conflits relatifs au partage du marché des grands consommateurs, et de servir de modèle en éradiquant la corruption de haut niveau. Enfin, pour favoriser la vraie concurrence, l’ouverture du marché est nécessaire. Madagascar doit laisser d’autres compagnies pétrolières opérer sur le marché », a déclaré le président du CREM.

Défendre nos intérêts. Les quatre compagnies pétrolières qui opèrent à Madagascar sont issues de plusieurs pays de grande puissance, selon le CREM. Celui-ci fait appel à une solidarité nationale, pour défendre les intérêts de la population malgache face à ce bras de fer actuel entre l’Etat et les pétroliers. Un appel soutenu par le président de l’Alliance pour l’industrialisation durable de Madagascar, Rivo Rakotondrasanjy, qui a affirmé que la résolution des problèmes du secteur de l’énergie est déterminante, pour la bonne santé de l’économie productive à Madagascar, surtout que les 90% des entreprises dans le pays sont des PME très vulnérables aux handicaps tels que le délestage.

Antsa R.

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