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dimanche, juin 22, 2025
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Prix des légumes : Flambée quasiment historique

Les légumes étant hors de prix, la ménagère se tourne vers les légumineuses dont les prix sont, pour l’instant, légèrement plus accessibles.
Les légumes étant hors de prix, la ménagère se tourne vers les légumineuses dont les prix sont, pour l’instant, légèrement plus accessibles.

De mémoire de Tananarivien, on n’a jamais vu cela : des haricots verts à 3400 ariary le kilo au grand marché d’Analakely, un kilo de carottes à 3 000 ariary et quatre feuilles de brèdes vendues à 200 ariary.

La flambée des prix des légumes est quasiment historique, avec un kilo de haricots verts qui se vendait, le week-end dernier à Analakely à 3 400 ariary et des carottes à 3 000 ariary le kilo. De quoi donner le tournis à la ménagère. Les familles à revenus modestes ont ainsi toutes les difficultés du monde à trouver de quoi assurer le repas du jour avec son budget habituel.

Les prix des légumes ont presque quadruplé en quelques semaines. Depuis, la courbe de la hausse semble persister sur la même lancée. Même les brèdes, avions-nous écrit dans ces mêmes colonnes, la semaine dernière, sont désormais hors de portée des bourses des ménages à faibles revenus. Les consommateurs constatent sensiblement les mêmes prix dans les petits marchés de quartier où les légumes et autres produits maraîchers sont achetés, à l’aube, au « Tsenan’ny Tantsaha » (marché des paysans) à Anosizato, ou alors dans les deux grands marchés à Anosibe et Andravoahangy. Des prix aussi élevés sont déjà presque une habitude dans certaines villes régionales dont les ravitaillements en légumes sont assurés par les producteurs des Hautes Terres centrales. Une flambée aussi importante est, en revanche, totalement inhabituelle à Antananarivo.

Légumineuses. Devant une telle situation, les choix semblent assez restreints pour les ménages quant aux achats en termes d’alimentation, plus précisément, de « laoka » pour accompagner le plat de riz. Les légumes étant hors de prix, nombreux sont les consommateurs qui se tournent vers les légumineuses. Pois secs, lentilles et haricots sont ainsi plus prisés, représentant une alternative intéressante bien que les consommateurs semblent se préoccuper davantage de leur prix que des détails de leur haute teneur en protéines et en acides aminés essentiels. Cuisinés avec ou sans viande, ils sont assez appréciés dans les ménages malgaches. Les légumineuses peuvent, en effet, constituer une source équilibrée de protéines et sont également de bonnes sources de vitamines et de minéraux. Légèrement plus abordables que les haricots verts à 3 400 ariary et les carottes à 3 000 ariary, les haricots secs, lentilles et autres « voantsiroko » et « tsiasisa », des variétés de haricots mungo, sont achetés au « kapoaka » (l’équivalent d’une boîte de lait concentré) à des prix allant de 1 000 ariary à 1 300 ariary le kapoaka. De quoi assurer le repas d’une journée pour une famille nombreuse, en attendant que les légumes retrouvent leurs anciens prix, ou presque.

Hanitra R.

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