« De la provocation ». C’est ainsi que les observateurs considèrent la manifestation organisée hier devant l’hôtel Carlton par des partisans du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara ». Alors que l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina était présent à Anosy pour assister au Forum international Initiative pour l’Emergence de Madagascar (IEM), des manifestants pro-régime ont brandi des banderoles à l’extérieur de l’hôtel. « Non aux putschistes » ; « Rajaonarimampianina = Etat de droit » ; « Tsy mila mpanongam-panjakana ». C’étaient entre autres, ceux que l’on a pu voir sur les banderoles qui, à première vue, étaient fournis par une même personne. Même qualité de tissus et même styles de sérigraphie. Ceci explique peut-être cela. Ces gens ont-ils oublié que, Hery Rajaonarimampianina était ministre des Finances et du Budget durant la période transitoire ? Il figurait d’ailleurs dans la liste des 109 personnalités sanctionnées par l’Union Africaine car, soupçonnées d’avoir participé à un changement de régime anticonstitutionnel. Ayant été un inconnu de la scène politique avant la Transition, le numéro Un du HVM a été le candidat de substitution soutenu par Andry Rajoelina durant la Présidentielle de 2013. A l’allure où vont les choses, le pays s’achemine vers la logique de l’affrontement. Ayant décidé de lancer une série de ripostes contre les 73 députés pour le changement et leurs partisans, le régime HVM opte pour les provocations. A noter cependant qu’une vingtaine d’individus seulement ont participé à ce sit-in anti-Rajoelina devant le Carlton. Les éléments des forces de l’ordre présents à l’extérieur dudit hôtel pour assurer le maintien de l’ordre, étaient plus nombreux que les manifestants.
Davis R