
Le ministre de l’Industrie, Jules Etienne, veut instaurer la paix social pour que l’usine se remette en marche et éviter que les 2 000 employés directs ne soient au chômage.
Trois conventions ont été signées entre les dirigeants chinois de la SUCOMA à Morondava et le personnel pour résoudre le litige entre les deux parties depuis mai dernier. Les employés ont repris leur travail suite à l’intervention du ministre de l’Industrie et de son équipe sur place. Mais l’affaire a pris une autre tournure aboutissant à un affrontement meurtrier et à la destruction de l’usine. Du coup, une perte de plus de 2000 emplois directs est constatée tandis que l’évaluation des dégâts est en cours. En fait, « nous avons constaté un choc culturel en matière de négociation entre ces dirigeants chinois et le personnel malgache. Nous ne voulons que la paix sociale pour que l’usine se remette en marche et les employés continuent à travailler, et ce, pour l’intérêt commun », a annoncé le ministre de tutelle, Jules Etienne, lors d’une conférence de presse hier.
Indemnisations. « Il se peut que les opérateurs chinois n’acceptent pas les mesures prises par le ministère pour régler le litige. En effet, il est préférable d’entamer des négociations au lieu de prendre position, et ce, pour éviter ce genre d’affrontement. Les procédures d’enquête effectuées par les forces de l’ordre s’ensuivront progressivement », a-t-il poursuivi. Notons qu’une partie de la convention sur la titularisation des employés saisonniers n’a pas été respectée. En outre, la grève a eu lieu alors que la production sucrière a presque atteint les prévisions de 17 000 tonnes. « Des primes auraient dû être distribuées au personnel une fois que cet objectif avait été atteint. Les ouvriers n’ont ainsi aucun intérêt à ce qu’ils ne soient pas récompensés. En tant que technicien, on a constaté que les dirigeants chinois sont très rigides en matière de négociation. En plus, les deux parties ont toujours signé la convention mais on se demande pourquoi cela n’a pas été toujours respecté ? », a conclu le directeur général du développement de l’Industrie, Patrick Ravoaraharison. Quant aux indemnisations des opérateurs chinois, le ministre de tutelle évoque que ce sera dicté par le contrat de location gérance et l’accord de protection des investissements signés par Madagascar et la Chine.
Navalona R.