
La société Jiuxing Mines SARL n’est autorisée à exploiter pour l’heure que sept carrés miniers sur les 64 carrés miniers mis à sa disposition.
Le permis d’exploitation No 38 234 délivré à la société Jiuxing Mines SARL pour l’exploitation d’or à Soamahamanina concerne 64 carrés miniers. Pour l’heure, « l’exploitant a obtenu un permis environnemental pour sept carrés miniers dans le site d’Andravolobe et ce, après des consultations publiques au niveau des « fokontany ». Il ne peut ainsi exploiter en ce moment que sur ce site. Dans le cadre du respect de son cahier des charges environnemental, un contrat est conclu entre cette compagnie minière et une vingtaine de propriétaires fonciers touchés par son projet. Ce contrat a été visé par le Maire de la commune rurale de Soamahamanina. Et le ministère de tutelle effectuera un contrôle sur le respect de ce cahier des charges », a expliqué Andriamparany Carl, le directeur général des Mines lors d’une conférence de presse hier.
Loyers mensuels. « Dans ce contrat, l’exploitant est tenu de régler des compensations financières pendant un ou deux ans pour les propriétaires des rizières, ou les paysans effectuant des activités agricoles. Il doit ensuite restaurer leurs terrains d’exploitation, tout en payant des loyers mensuels. Pour ceux qui ont planté des pins et des eucalyptus sur les surfaces affectées par le projet, Jiuxing Mines SARL doit acheter les plants par pied », a-t-il rajouté. Quant au souci de la population locale sur les éventuels risques de sédimentation et d’ensablement du fleuve d’Ikalariana, « la compagnie minière a une obligation de mettre en place un bassin de décantation servant à traiter les eaux usées avant leur écoulement dans le fleuve. Une délégation inter-ministérielle s’est rendue sur place pour constater les éventuels risques de ce projet », a-t-il enchaîné.
Forêt de Tapia. Par ailleurs, des membres de société civile se mobilisent pour faire un lobbying à tous les niveaux dans le dessein de bloquer ce projet qu’ils considèrent pouvant avoir des impacts négatifs voire dangereux pour l’environnement et la population. Il s’agit entre autres de la disparition de la forêt de Tapia qui est un patrimoine national et de l’exploitation des tombes. Mais le directeur général des Mines tient à préciser que cette forêt ne concerne pas du tout le permis d’exploitation délivré à Soamahamanina, mais plutôt le permis No 19 970 à Arivonimamo II. « Aucune exploitation n’y est autorisée jusqu’à maintenant étant donné que la compagnie n’a pas encore obtenu de permis environnemental auprès de l’Office National de l’Environnement », a-t-il conclu.
Navalona R.