Droits de l’homme, Liberté d’expression, Criminalité violente, Troubles sociaux, Traite des personnes, Conflit armé intérieur, Transferts de pouvoirs, Solidité des banques, Sécurité individuelle et Droits des travailleurs. L’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG) qui fournit une évaluation annuelle de l’état de la gouvernance sur le continent africain pour constituer le recueil le plus complet de données quantitatives dans ce domaine n’a pas donné la moyenne à Madagascar sur ces indicateurs. Fondée en 2006, la Fondation Mo Ibrahim se concentre sur le rôle essentiel du leadership et de la gouvernance en Afrique. En proposant des outils visant à améliorer le leadership et la gouvernance, la Fondation souhaite contribuer au changement positif du continent.
Problème de gouvernance
Il y a toutefois une toute petite amélioration en 2013 sur la participation et les droits de l’homme. Sans doute cela est-il dû au processus électoral qui a abouti à faire revenir Madagascar à la démocratie et à l’ordre constitutionnel. Mais il faut avouer que sur ce plan, la réalité est plutôt horrifiante avec l’insécurité grandissante qui se traduit par des phénomènes de vindicte populaire. Et même sur le plan politique, ni les exilés politiques, ni les prisonniers n’ont pas encore eu gain de cause, les premiers pour leur retour au pays, les seconds pour leur libération. Quant à la liberté d’expression, elle existe réellement. Mais les médias n’ont pas tous le même degré de professionnalisme. Certains ne sont pas à l’abri des manipulations politiques et abusent parfois de la liberté sans nécessairement l’accompagner de la responsabilité. Toujours est-il que la floraison des médias reflète une volonté des dirigeants de susciter le pluralisme d’opinions en démocratie. C’est sur le chapitre des opportunités économiques durables, que Madagascar a perdu des points en matière de gouvernance. La longue période de Transition a vidé le pays de ses bailleurs de fonds et des investisseurs. La période n’a permis qu’aux divers trafics illégaux de se développer. Bien d’individus se sont grassement enrichis dans des domaines comme le bois de rose, l’or, les produits miniers et la faune. L’accroissement du chômage, évidemment, est un des résultats inévitables lorsque beaucoup d’entreprises franches ont déposé leur bilan et d’autres entreprises ont mis la clé sous le paillasson. Cette situation a eu des effets négatifs importants dont l’instabilité politique. Beaucoup de descentes dans la rue, politiques ou corporatives, réprimées dans la plupart des cas dans le sang. Le pays est en train de se refaire actuellement. Mais la partie n’est pas gagnée d’avance pour le président de la République et son gouvernement qui sont interpellés sur leur inefficacité d’actions. L’indice Mo Ibrahim sur la gouvernance sera-t-il meilleur l’année prochaine ? « Wait and see ! ».
Zo Rakotoseheno
