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mercredi, mai 14, 2025
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Problèmes sociaux : Des foyers de tension à l’approche de la rentrée parlementaire

Menace de grève à Ankatso.

Cette semaine risque d’être mouvementée. Dans la capitale, le mouvement contestataire mené par certains journalistes contre l’élection du nouveau bureau de l’ordre pourrait plomber l’atmosphère déjà délétère à cause de l’insécurité qui flambe en ville comme à la campagne. La situation est préoccupante à tel point qu’elle mobilise le gouvernement qui œuvre depuis la semaine dernière afin d’endiguer la recrudescence du banditisme. Des mesures sont annoncées et les forces de sécurité sont déjà déployées. L’exécutif promet des résultats qui sont attendus à quelques jours de la rentrée du parlement, avec des députés très sensibles à ce sujet. « L’Etat va prendre ses responsabilités face à la recrudescence de l’insécurité », a promis le chef du gouvernement, Christian Ntsay.

Tensions. Dans les universités, comme au campus d’Ankatso, la menace de grève plane toujours. Une revendication du paiement des allocations d’études des étudiants revient pour assombrir davantage le ciel déjà nuageux des universités, à cause du chamboulement des programmes pédagogiques suite à la pandémie. Les personnels administratifs et techniques des universités de Fianarantsoa et d’Antananarivo, quant à eux, qui réclament des indemnités à l’État, ne comptent pas baisser les bras non plus. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui semble déjà rodé face à ce genre de situation, et ce depuis l’année dernière, est, une fois de plus, très sollicité pour faire baisser les tensions. « Le règlement des émoluments du personnel des universités ne devrait plus accuser de retard car la digitalisation est déjà bouclée », a rassuré, vendredi dernier, le directeur de l’accréditation et de l’assurance qualité auprès de ce département.

Baisse. La flambée des prix des PPN qui font grincer les dents est également un dossier sensible dont le gouvernement s’occupe déjà. Le chef de l’Etat lui-même s’insurge sur le sujet en annonçant l’arrivée de cargaisons de PPN avec pour objectif de tirer à la baisse les prix à la consommation de certaines denrées alimentaires. Mais alors que le prix des autres produits de première nécessité traîne encore à connaître une tendance à la baisse, l’Etat se trouve déjà confronté à la perspective d’une hausse du prix à la consommation du butane. Ce type d’énergie qui commence à séduire beaucoup de ménages malgaches. « Nous ne pouvons pas comprendre cette hausse soudaine du prix de la bouteille alors qu’on a appris il y a quelques mois que la baisse va être appliquée sur le marché », s’est plaint Dina Ralison, mère de famille.

Cap. Dès ce mois d’octobre, la facture de gaz des ménages malgaches aurait pu être plus salée. Mais très vite, le ministère chargé du Commerce est intervenu pour suspendre la hausse déjà annoncée. Jusqu’à présent, le prix du butane affiché sur le marché ne devrait pas encore dépasser celui déjà appliqué depuis trois mois. Un barème a été fixé en juillet dernier suite à une convention qui devrait durer une année, entre l’Etat et les distributeurs de gaz. La bouteille de 12kg de gaz est vendue à 72 000 ariary à la consommation depuis cette entente. Le ministère chargé du Commerce veut alors maintenir ce prix pour éviter une hausse qui sera très mal appréciée par les consommateurs. Quoi qu’il en soit, « les stocks disponibles devraient encore suffire pour approvisionner jusqu’à un certain temps le marché au prix actuel », analyse un économiste. Les fournisseurs de gaz ne devraient pas profiter de l’effet d’annonce du contexte européen pour provoquer subitement une hausse artificielle des tarifs, a-t-on avancé.

Tributaire. La flambée des tarifs du gaz naturel liquéfié sur le marché mondial, justifiée, en partie selon les analystes internationaux, par la hausse de la demande à cause de la relance de l’économie post-pandémie, a poussé les revendeurs locaux à faire bondir les prix à la consommation. Le butane devient une énergie plus prisée et la Chine se trouve en tête, ce mois-ci, des plus grands importateurs de gaz dans le monde. À cause des « augmentations ininterrompues du cours du produit sur le marché (international) depuis plusieurs mois », le fournisseur de gaz se trouve incapable de maintenir les prix actuels de la bouteille verte, a déclaré la société Vitogaz dans un communiqué. Une hausse de 16% est donc annoncée. Quoi qu’il en soit, il faut reconnaître que Madagascar se trouve tributaire du marché mondial de l’énergie à cause de sa dépendance à l’importation. De ce fait, le pays est exposé aux variations des prix sur le marché international.

Rija R.

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