- Publicité -
mardi, août 5, 2025
- Publicité -
AccueilSociétéProcès de Jeannot Randriamanana : Liberté provisoire

Procès de Jeannot Randriamanana : Liberté provisoire

La remise en liberté provisoire du lanceur d’alerte Jeannot Randriamanana, après deux mois de détention, apaisera-t-elle les esprits ? 

Jeannot Randriamanana, enseignant au Collège d’enseignement général de Mananjary a été placé sous mandat de dépôt, début mars 2022, suite à sa publication sur Facebook concernant deux sujets : d’une part le détournement présumé de l’aide alimentaire destinés aux sinistrés des cyclones Batsirai et Emnati, et d’autre part, les mauvaises conditions de scolarisation des enfants dans la commune de Nosy Varika.

Diffamation. Les associations de défenseurs des droits humains ont haussé le ton face à ce qu’elles estiment être un non-respect des droits à la liberté d’expression. Il faut savoir que Jeannot Randriamanana est membre de l’antenne régionale de l’Observatoire Indépendant des Droits Economiques, Sociaux et Culturels de Mananjary (OIDESCM). Suite à la plainte pour diffamation et usurpation de fonction portée par des parlementaires et un chef CISCO (circonscription scolaire), il a été placé sous mandat de dépôt, puis condamné à deux ans de prison ferme pour diffamation et humiliation de fonctionnaires et de membres du parlement ainsi que pour usurpation d’identité.

Traitement. Pour l’OIDESCM, ce lanceur d’alerte a « simplement exercé son droit à la liberté d’expression, après avoir mis en lumière des problèmes évidents portant atteinte aux droits des enfants ». Il a « rempli son devoir civique de dénoncer les graves irrégularités dont il a été témoin dans la distribution de l’aide alimentaire destinée aux victimes du désastre causé par le cyclone Batsirai », indique l’observatoire dans un communiqué. Et de souligner que droit à la liberté d’expression « est conféré par la Constitution Malagasy ainsi que par les instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits humains que l’Etat Malagasy a ratifiés et qu’il s’est engagé à respecter et à protéger ». Dénonçant le traitement infligé à Jeannot Randriamanana, l’observatoire s’est adressé au ministre de la Justice et aux autorités judiciaires compétentes, leur demandant d’ordonner la mise en liberté immédiate et sans condition de ce lanceur d’alerte, d’annuler la peine prononcé à son encontre et d’abandonner toutes les charges. Ce qui n’est pas encore le cas, mais suite à cette liberté provisoire, Jeannot Randriamanana parle d’une demi-victoire, fruit d’une action collective.

Hanitra R.

- Publicité -
Suivez nous
414,384FansJ'aime
12,533SuiveursSuivre
1,820AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

1 COMMENTAIRE

  1. Au chapitre de l’enseignement, il s’agit d’un problème de tous les temps et de tous les continents en raison d’évolutions diverses
    Une lutte permanente est à mener sans relâche dans un intérêt commun .
    Vouloir politiser les faits relève d’une revendication mal posée et d’une pénalisation du corps enseignant. Une sanction à l’endroit des élèves innocents ;
    Quel que soit les motifs évoqués.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici