Le procès sur l’affaire portant sur le litige entre le propriétaire de l’ancienne station de télévision UTV et la personne accusée d’avoir détourné les propriétés de cette station au profit d’une autre, s’est déroulé hier. Ayant duré près de 3 heures d’affilée, ce procès a révélé que les parties adverses ont toutes eu la possibilité d’exposer leurs défenses dans un débat tout à fait libre. Il est à rappeler que cette affaire porte sur un non-respect d’un contrat d’attribution d’exploitation d’une station de télévision, à savoir l’UTV à une autre station. Mais cette dernière est passée outre. La personne à qui la gestion de cette entreprise et la conservation du matériel a été confiée, en a pris possession pour les vendre à d’autres repreneurs. Le problème s’est produit lorsque le propriétaire de cette société audiovisuelle s’est rendu compte qu’il a été trompé par son partenaire. De ce fait, il a porté l’affaire devant la justice. Une procédure qui n’a pas ru de suite au Tribunal de Première Instance d’Antananarivo. La raison serait, à entendre la doléance du plaignant, compliquée. Son adversaire serait un homme ayant une influence redoutable, capable de faire taire tous ceux qui essaient de le contrarier. Et pour ce faire, il n’ose pas commettre des actes d’intimidation et de pression à ses adversaires. Victime de ce genre d’agissement, le propriétaire de l’UTV qui est arrivé à porter cette affaire devant le Pôle anticorruption (PAC), après des années de batailles juridiques, a subi hier un acte tout à fait étrange. En sortant du procès, des éléments des forces de l’ordre l’ont pris et l’ont embarqué dans un taxi. Le motif évoqué est l’existence d’une plainte contre cet individu, ce qui est étonnant dans cette sorte d’arrestation, tout à fait arbitraire dans la mesure où les éléments des forces de l’ordre ont présenté une convocation et non pas un mandat d’emmener. Pour la victime, cet acte qu’il a subi est une pure intimidation, et constitue une véritable diffamation, étant donné qu’il vient de sortir d’un tribunal en tant que plaignant. Un procès où il a plaidé victime et ayant demandé un dédommagement de deux milliards d’ariary. Le verdict de ce procès est prévu être prononcé le 17 mars prochain.
T.M.