La Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) poursuit son objectif d’organiser des élections libres, justes et transparentes. Après avoir préparé différents ateliers avec la société civile, la presse et les partis politiques, elle entame – durant deux jours (ndlr : hier et aujourd’hui) au Pavé Antaninarenina – à l’atelier de consolidation de tous les travaux effectués.
Sensibilisation. Lors de son allocution, le président de la commission, Hery Rakotomanana, a précisé que « l’objectif de cet atelier de consolidation est de sensibiliser les électeurs à s’inscrire sur les listes électorales, à voter ou, généralement, à s’intéresser aux questions électorales ». Des efforts restent à conjuguer, surtout que « sur 23 millions d’habitants, seuls 8 600 000 sont inscrits sur les listes électorales », a-t-il continué. Mais il ne faut pas non plus oublier les différentes péripéties qui bloquent la motivation de tout un chacun à voter. D’ailleurs, en se basant sur des enquêtes notamment dans le nord et dans le sud, la Ceni a pris conscience que les citoyens se heurtent – en l’occurrence – à des problèmes d’actes de naissance, qu’ils sont confrontés aux us et coutumes, que la conviction politique retient plus d’un, etc. Mais elle va y aller jusqu’au bout. « Nous allons atteindre l’objectif de 10 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales d’ici 2018 », a confié ambitieusement le président de la commission. De son côté, le Pnud reste présent et réaffiche son soutien à la commission quant à l’organisation et au bon déroulement du processus électoral. La représentante adjointe du programme l’a réaffirmé lors de son intervention : « le Pnud, conscient des enjeux à venir est à l’œuvre pour voir la meilleure façon de continuer son partenariat avec la Ceni ».
Jugée. Le Pnud a identifié 4 points sur lesquels il va orienter son aide à la Ceni. Il s’agit notamment du cadre légal, de l’assistance technique, de la sensibilisation électorale et civique et de la nouvelle stratégie de communication qui fera l’objet d’un autre atelier très prochainement. La Ceni sera jugée sur ce qu’elle ne fait pas d’autant plus qu’elle fait l’objet de plusieurs critiques par les citoyens mais aussi et surtout par certains partis politiques. Interrogé sur la question, Hery Rakotomanana, a fait une promesse : « la Ceni est plus que déterminée à organiser des élections transparentes. Nous allons mettre en œuvre les désidératas de tous les participants pour asseoir cette transparence ». Notons que la commission va procéder à la distribution de jugements supplétifs d’actes de naissance, de cartes d’identité nationale, ainsi qu’à la mise en place d’un guichet unique pour que les électeurs citoyens puissent figurer sur les listes électorales et voter lors des élections futures.
Aina Bovel
