
Une rencontre qui a duré 7 heures, de 17h à 24h. C’est ce qui s’est passé avant-hier au siège annexe de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à Nanisana. 26 candidats ont répondu présent à l’invitation de la CENI. 7 se sont excusés. Certains candidats ont envoyé des représentants, mais ces derniers n’ont pas été reconnus par la CENI. 26 candidats se sont donc concertés avec la CENI sur le processus électoral en cours. Une occasion pour eux de dénoncer les anomalies de la liste électorale et d’en apporter les preuves. C’était également une occasion pour ces 26 candidats de déplorer que l’atmosphère politique n’est pas favorable à une campagne de propagande digne d’une élection démocratique. « Il est inacceptable que des meetings des candidats soient perturbés par des mercenaires envoyés par des candidats adversaires. Nous avons interpellé la CENI sur ces faits », a expliqué le candidat Tabera Randriamanantsoa.
Plus de la moitié. Puisque la CENI se déclare impuissante devant les faits incriminés, il a été décidé avant-hier à Nanisana qu’une rencontre d’importance capitale aura lieu demain au même endroit. Le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, le ministre de la Justice, le ministre de la Sécurité Publique, le SAMIFIN, le Bianco et la commission de contrôle des financements de la vie politique seront convoqués à cette réunion. « Il faudra prendre les mesures qui s’imposent pour rétablir la situation. Le gouvernement sera présent à cette réunion. On va lui demander de prendre un acte pour la réouverture de la liste électorale pour qu’on puisse la rectifier », prévient Tabera Randriamanantsoa. A rappeler que des dispositions constitutionnelles ne permettent pas la réouverture de la liste électorale en vue d’éventuelles rectifications. « Cette réouverture est techniquement, financièrement et légalement impossible », réitère le vice-président de la CENI, Thierry Rakotonarivo. En tout cas, si plus de la moitié des candidats réclame la réouverture de la liste électorale, l’Exécutif ne pourrait que s’y plier.
Recueillis par R. Eugène