- Publicité -
samedi, juin 14, 2025
AccueilEconomieProduction d’électricité : Dettes accrues de la Jirama envers Enelec

Production d’électricité : Dettes accrues de la Jirama envers Enelec

Il faut abandonner les moteurs fonctionnant au gasoil coûteux et opter pour d’autres sources d’énergie pour solutionner le délestage, soutient Camille André Bataille, coordonnateur et responsable des activités d’Enelec.
Il faut abandonner les moteurs fonctionnant au gasoil coûteux et opter pour d’autres sources d’énergie pour solutionner le délestage, soutient Camille André Bataille, coordonnateur et responsable des activités d’Enelec.

Les simples maintenances ne suffisent plus pour faire face aux problèmes de délestage, selon les spécialistes auprès d’Enelec. Il faut investir sur de nouveaux moteurs qui marchent au fluel lourd et se tourner à long terme vers l’hydroélectricité.

Quatre moteurs, des centrales Wartsila, fonctionnant au fuel lourd, sont arrivés à Toamasina le 15 décembre dernier. Ces moteurs d’Enelec, un des fournisseurs d’énergie électrique de la Jirama, ont une capacité de 4 mégawatts chacun, ce qui fait 16 mégawatts supplémentaires pour Toamasina lorsqu’ils seront installés, d’après les explications de Camille André Bataille, coordonnateur et responsable des activités de la société. « Nous avons anticipé le besoin de renforcement de notre production à Toamasina. L’arrivée de ces moteurs a donc été programmée depuis longtemps. Et heureusement, car ils sont aujourd’hui indispensables pour renforcer la production d’Enelec sur Toamasina, quand ils seront en marche », a-t-elle affirmé.

Impayés. Plusieurs centaines de factures d’Enelec ne sont toujours pas réglées par la Jirama, depuis l’année 2013. Pourtant, cette société privée continue d’investir dans le secteur, pour renforcer la production d’énergie électrique dans la Grande-île. « De plus, durant la Transition, la Jirama a revu unilatéralement le prix d’achat contractuel convenu entre elle et Enelec. Le montant convenu était de 25 000 Euros par mégawatt et a été baissé à 15 000 Euros par mégawat. Or, ce montant initial était fixé dans le contrat conclu à la suite d’un appel d’offres au moins-disant », a expliqué le représentant d’Enelec. A noter que ce montant conclu avec Enelec est le seul validé par la Banque Mondiale, à l’époque. Bref, malgré les impayés et cette baisse de tarif de 40%, la société privée continue toujours d’investir…

Contrat. D’après les explications des responsables d’Enelec, si l’opérateur n’est pas en mesure de fournir la capacité qui lui est dévolue, c’est qu’il n’a pas été réglé. « On ne peut continuellement et indéfiniment dépenser pour produire de l’électricité, ne pas être payé et en même temps supporter à sa charge les frais de maintenance des installations de production. Il faut que la Jirama respecte le contrat. Elle doit honorer ses dettes ; puis, en vertu de ce principe de respect du contrat, Enelec demande à ce que l’on revienne au prix d’achat contractuel initial de 25 000 euros/ Mégawatt », a déclaré le coordonnateur et responsable des activités d’Enelec. A noter que cette firme privée dispose actuellement de 4 centrales au fuel lourd à Antsiranana, Toliara, Toamasina et Mahanjanga, ajoutés à un certain nombre de groupes mobiles.

Antsa R.

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser