
Le président du réseau de défense des consommateurs a effectué une descente à Toamasina pour voir de visu la production d’huile auprès de l’Huilerie Industrielle de Tamatave.
«L’on ne résout pas les problématiques du pays sur une table. Il faut faire des descentes pour voir les réalités afin de prendre les bonnes mesures mais surtout afin de satisfaire les besoins réels des régions». Ce sont là les propos de Lita Rabetsara, président du réseau national de défense des consommateurs, lors d’une interview effectuée à Ambodivona hier. Une opportunité durant laquelle notre interlocuteur a tenu «à démentir les informations véhiculées selon lesquelles le pays va connaître une pénurie d’huile». «L’huilerie Industrielle de Tamatave dispose d’un stock de quatre mois pour approvisionner le marché local», a-t-il lancé. Avant de noter que la société qui opère dans la capitale économique du pays, qui serait la seule huilerie industrielle opérationnelle du pays compte tenu du contexte actuel, «entreprend actuellement l’extension de sa chaîne de production». «Une nouvelle usine devrait être opérationnelle dans les deux prochains mois. Celle-ci devrait produire cinq cent tonnes d’huiles par jour», renchérit Litabe Rabetsara.
Lutte. L’entretien avec le président du réseau national de défense des consommateurs a également permis de connaître que l’huilerie de Tamatave aurait affiché un taux de production de 70 % durant l’année 2019. «Les 30% restants devraient être comblés par l’importation. Les besoins locaux sont plus ou moins comblés par la production locale», explique le président du réseau national de défense des consommateurs. Profitant de l’occasion de l’interview, Litabe Rabetsara a interpellé sur l’importance de «produire localement». «Je l’ai déjà dit et je le répète, en matière de Produit de Première Nécessité (PPN), il faut que nous produisions localement. Non seulement cela va créer de l’emploi pour la population locale mais cela devrait permettre d’écouler des produits sur le marché domestique et satisfaire les demandes croissantes. Ce qui, par ricochet, devrait faire baisser les prix des produits essentiels au quotidien des malgaches».
José Belalahy