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mardi, juillet 8, 2025
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Produits agricoles : Un guide disponible pour l’intégration à la ZLECAf

La ZLECAf pourrait transformer le secteur de l’agriculture, grâce aux exportations.

Les producteurs et les exportateurs comptent énormément sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour intensifier leurs activités de production dédiées au commerce extérieur. Ce marché commun regroupe 1,2 milliard de consommateurs.

 Stimuler le commerce intra-africain de produits agricoles dans le cadre de la ZLECAf. Tel est l’objectif de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et du Département de l’Agriculture, du Développement rural, de l’Economie bleue et du Développement durable (CUA-DARBE), qui ont lancé un guide destiné aux pays souhaitant intégrer le nouveau marché unique. Selon ces deux entités, l’intensification du commerce des produits agricoles entre pays africains stimulera le développement et la transformation des systèmes alimentaires. A noter que les activités commerciales au sein de la ZLECAf, plus grande zone de libre-échange au monde par le nombre de pays inclus dans son périmètre, ont commencé au début de cette année en cours.

Expansion. Selon ses concepteurs, le plan-cadre d’intensification du commerce intra-africain de produits et services agricoles, pose les jalons d’une expansion du commerce des produits agricoles entre pays africains. Il vise à libérer le potentiel du secteur agricole, afin de contribuer à une croissance durable et inclusive. Pour la FAO et le CUA-DARBE, l’évolution des échanges pourrait permettre de casser le cercle vicieux de la pauvreté et peut conduire à renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition de tous les Africains. « Ce cadre se veut le catalyseur aujourd’hui nécessaire pour la transformation qui doit déboucher sur des systèmes alimentaires plus efficients, intégrateurs, résilients et pérennes, un développement durable et la prospérité en Afrique. La mise en place de politiques et de programmes de transformation industrielle destinés à épauler le secteur privé dans sa valorisation des exportations africaines, sa compétitivité face aux importations de produits non africains et sa création d’emplois en grand nombre, constituent une priorité centrale», affirment conjointement le sous-directeur général de la FAO et représentant régional pour l’Afrique, Abebe Haile-Gabriel, la commissaire de l’Union africaine, Josefa Sacko, et le secrétaire général de la ZLECAf, Wamkele Mene, dans l’avant-propos du guide.

Production. Certes, l’autosuffisance alimentaire reste un vrai casse-tête pour les dirigeants. Jusqu’ici, l’Afrique est importatrice nette de denrées alimentaires, notamment de céréales, viandes, produits laitiers, graisses, huiles, sucre, etc. La valeur annuelle de ces importations de produits agricoles et alimentaires atteignant quelque 80 milliards d’USD, pour l’ensemble des pays du continent. En effet, le commerce des produits agricoles entre pays africains ne représente qu’une faible part de cette valeur. Plus précisément, le commerce intra-africain de produits agricoles est estimé à moins de 20% de ces 80 milliards de dollars.

Engagements. Selon ses promoteurs, le plan-cadre aidera les décideurs et le secteur privé à élaborer des stratégies, des politiques et des programmes en faveur du commerce intra-africain de produits agricoles et du développement de chaînes de valeur agricoles, qui permettront aux acteurs que sont les exploitants agricoles, les entreprises agroalimentaires petites et moyennes, les femmes et les jeunes de bénéficier des avantages du marché unique de la ZLECAf. Les domaines d’action sont les politiques commerciales, la facilitation des échanges, la capacité de production, les infrastructures servant aux échanges, le financement du commerce, les facteurs d’intégration du marché et certaines thématiques transversales, dont le renforcement des systèmes d’information sur le commerce et le marché.

Impacts. Il faut noter que les pays africains ont pris des engagements de libéraliser les services et de réduire les droits de douanes de 90% pour plus de 5 000 types de produits. Selon les estimations, la libéralisation des droits de douane dans la phase de transition pourrait dégager des gains allant jusqu’à 16,1 milliards d’USD et porter à 33% la part intra-africaine du commerce total de marchandises, celle-ci n’étant aujourd’hui que de 15%. Bref, les pays membres seront gagnants dans le long terme.

Antsa R.

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