Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Professionnalisation des Filières Agricoles Périurbaines dans le Nord d’Antananarivo, issu du programme ASA de l’Union européenne, la direction régionale de l’Agriculture et de l’Elevage d’Analamanga a formé plus de 1 000 paysans dans la production des produits agro-écologiques. Ils sont situés dans 33 communes de la zone périurbaine au nord d’Antananarivo. Lors de la saison pluviale 2015-2016, plus de 600 tonnes de légumes ont été récoltées pour être écoulées sur le marché de la capitale. Les normes de produits agro-écologiques sont basées sur la gestion rationnelle des ressources naturelles au bénéfice du développement de l’homme et priorisent l’utilisation des produits naturels comme les fumures et les biopesticides. « Les conditions de production sont respectueuses de l’environnement et de la santé humaine », a expliqué Rakoto Joseph Bruno, le directeur régional de l’Agriculture et de l’Elevage d’Analamanga, lors du lancement officiel des produits agro-écologiques la semaine dernière.
20 à 30% de plus. Notons que suite à une étude de marché réalisée par les promoteurs, les consommateurs sont prêts à payer 20 à 30% de plus que le prix des produits conventionnels. « Nous renforçons les capacités des paysans identifiés afin qu’ils puissent améliorer leurs revenus tout en fournissant des aliments sains à la population. Le goût de ces produits agro-écologiques se démarque d’ailleurs. Plus de 330 maîtres exploitants agricoles ont été également formés afin de vulgariser cette technique agro-écologique auprès des autres paysans localisés dans les zones d’intervention du projet », a-t-il rajouté. En outre, un premier point de vente des produits agro-écologiques sera mis en place dans la Capitale. Plus de 50 collecteurs villageois sont associés à cette démarche et collaborent avec l’ONG AGRISUD et AIM pour la professionnalisation de leur métier. Ils sont en cours de formation. Pour les paysans producteurs directs comme Njara venant d’Itaosy Anosikely, cette nouvelle technique lui permet de réduire son coût de revient de moitié. « Le goût de ces produits agro-écologiques est également différent », en a-t-il témoigné. Il approvisionne notamment en produits maraîchers le marché d’Anosibe et celui d’Antsiranana. Après les produits maraîchers et les fruits, il y aura également des poissons et des poulets issus des techniques agro-écologiques, a-t-on appris. Par contre, le système de garantie participative entre les acteurs a été instauré pour contrôler la traçabilité des produits agro-écologiques.
Navalona R.
