Le ministère du Commerce prévoit des contrôles inopinés auprès des importateurs illégaux, car ces produits envahissent le marché à l’approche des fêtes de fin d’année.
Les faux médicaments peuvent être désormais détectés grâce aux mini-laboratoires remis par “Global Pharma Health Fund “(GPHF), une organisation caritative créée et gérée par l’entreprise Merck à Madagascar. C’est une entreprise leader dans le domaine des produits innovants et de haute technologie dans les secteurs pharmaceutiques et chimiques. Le ministère du Commerce doit également disposer d’un tel appareil pour pouvoir détecter les autres produits alimentaires et non alimentaires contrefaits qui inondent le marché local. En plus, « les contrôles à la frontière au niveau des ports et aéroport s’imposent pour lutter efficacement contre les importations abusives de ces produits contrefaits et des produits périmés, étant donné que les contrôles sur le marché s’avèrent difficiles », a fait savoir Rakotomahefasoa Herivelomalala Henriot, le directeur général de la Consommation et de la Concurrence au sein du ministère du Commerce.
Contrôles inopinés. A cet effet, « tous les produits ne respectant pas les normes après détection, y compris ceux qui ne comportent aucune étiquette, doivent être refoulés à leur pays d’origine », a-t-il poursuivi. Ce responsable signale qu’en cette période de fête de fin d’année, les produits contrefaits envahissent le marché aussi bien dans la capitale que dans les régions. « Nous allons ainsi procéder aux contrôles inopinés des importateurs illégaux de ces marchandises falsifiées très prochainement », a-t-il enchaîné. Il faut également reconnaître que les importateurs formels et distributeurs exclusifs des produits de marque d’origine se plaignent d’une concurrence déloyale en raison de la prolifération de cette contrefaçon. Certains importateurs déplorent une baisse consécutive de leurs ventes. Il ne faut pas également oublier les effets néfastes de la consommation de ces produits contrefaits sur la santé publique. En effet, la contrefaçon touche presque tous les produits mis en vente sur le marché.
Bonne volonté. Des importateurs formels dénoncent entre autres les produits cosmétiques y compris les pâtes à dentifrice qui peuvent être cancérigènes, les cigarettes et les biscuits produits localement, les produits détergents et les articles pour bébé. Les produits alimentaires mis en boîtes de conserves qui sont périmés envahissent également le marché, mais les vendeurs ne se soucient que de faire de bonnes affaires en changeant les étiquettes marquant leur date de péremption. Une bonne volonté de l’Etat à renforcer les contrôles à la frontière et à appliquer la loi en vigueur permettra ainsi d’éviter que le pays ne devienne un dépotoir des produits hors normes. Rappelons qu’un accord de partenariat entre le ministère du Commerce et le ministère des Finances est déjà en cours, pour ce faire.
Navalona R.