
À l’approche des festivités de la fête nationale, les marchés de la capitale voient affluer une multitude de produits alimentaires vendus en vrac, sans aucun contrôle apparent des autorités compétentes. Une situation qui fait planer un réel danger sanitaire pour les consommateurs.
Les périodes festives, comme celle de la fête nationale, coïncident souvent avec une recrudescence des cas d’intoxication alimentaire. Cela s’explique par le choix de plats spéciaux par de nombreuses familles. Ces repas incluent des aliments comme les pâtes, les sardines ou encore la charcuterie. Ces produits sont souvent mal conservés ou achetés sans garantie de qualité. En conséquence, ils présentent des risques accrus pour la santé des consommateurs.
En cette période de célébration du Mois de l’Enfance, les bonbons, biscuits et chocolats inondent également les étals. Pourtant, beaucoup de ces produits sont commercialisés sans emballage. Ce manque d’emballage empêche toute vérification de leur date de péremption. Cette pratique, répandue même hors des périodes festives, s’observe autant dans les marchés traditionnels que dans les petites épiceries. Autre source d’inquiétude : les produits de la mer, comme les poissons. Ils nécessitent pourtant une conservation stricte. Certains sont vendus malgré une odeur suspecte, signe de décomposition. Cela ne suscite la moindre réaction de la part des vendeurs ni des responsables concernés.
Délestage
A cela s’ajoute l’aggravation du phénomène de délestage à Madagascar. Les coupures de courant prolongées accélèrent la dégradation des aliments. Cela concerne même ceux dont le délai de consommation n’est pas encore dépassé. Plusieurs professionnels de l’alimentation dénoncent les pertes causées par l’absence d’électricité, qui perturbe la chaîne du froid. De plus, même dans certaines grandes surfaces, des clients signalent avoir acheté de la charcuterie avariée.
Ce problème dépasse le cadre de l’alimentation : il touche également le secteur hospitalier. Les interruptions de courant dans les établissements de santé mettent en péril la vie des patients. Le cas récent à Ambohimalaza a soulevé l’indignation : des malades, victimes d’empoisonnement, ont vu leur prise en charge retardée en raison d’une panne d’électricité affectant les dispositifs d’oxygène. Une tragédie évitable qui relance le débat sur l’urgence de solutions durables face à ce délestage intempestif. Le code pénal qualifie la mise en danger de la vie d’autrui de délit…
Narindra Rakotobe
Un article de bon sens sauf que pour le présumé » empoisonnements » on fait plus confiance à l’OMS qu’à la version des officiels surtout avec Rainilainga et son filou ministre de la santé !