Les éleveurs sont conscients de l’utilisation des produits vétérinaires étant donné que leurs cheptels sont souvent affectés par certaines maladies. Le déparasitage de leurs animaux surtout les ruminants est également systématique. Par contre, « ils ne savent pas quels sont les produits vétérinaires adaptés à une maladie touchant leurs bétails. En plus, ils n’arrivent pas à maîtriser la dose prescrite. Et pire encore, bon nombre d’entre eux ne respectent pas le délai d’attente avant l’abattage ou la traite d’une vache laitière alors que cela aura des effets néfastes sur la santé des consommateurs », a expliqué Vero Razanamirindra, le directeur technique commercial de la société Agricom se spécialisant dans la commercialisation et la distribution des produits phytosanitaires et vétérinaires à Madagascar, lors d’une journée technique des agriculteurs et des éleveurs au Malagasy Professionnels de l’Elevage (MPE) à Nanisana.
Analyse des échantillons. Dans le cadre de cette journée technique, « nous discutons directement avec ces éleveurs afin d’identifier leurs problèmes tout en apportant ensuite des solutions y afférentes. Nous les accompagnons également jusqu’à leurs fermes pour assurer un encadrement technique sur l’utilisation à bon escient de ces produits vétérinaires. En effet, une bonne conduite d’élevage est de mise pour avoir un meilleur rendement de productivité », a-t-elle rajouté. A titre d’illustration, concernant le déparasitage des cheptels de bovidés et les vaches laitières, le délai d’attente est de deux jours pour les vaches laitières et de sept jours pour les bœufs à abattre. Quant au traitement anti-douve, le délai d’attente des zébus est de un mois avant l’abattage. Il en est de même pour l’utilisation des antibiotiques. Notons que l’Agricom effectue une assistance technique par hameau dans ses zones d’intervention à Madagascar, et ce, pour l’élevage avicole, l’élevage bovin et l’élevage de vaches laitières. « Et afin d’assurer un meilleur suivi de l’utilisation de ces produits vétérinaires, nous effectuons un analyse des échantillons des œufs des poules ou de la viande des bœufs afin d’identifier des éventuels résidus », a-t-elle conclu.
Navalona R.