mardi, avril 8, 2025
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Professeure Dina Jeanne de l’Université de Toliara : « La pauvreté entrave l’éducation et l’employabilité des jeunes »

La professeure Dina Jeanne milite aussi pour l’employabilité des jeunes à Toliara

Les notables et les intellectuels du Faritany de Toliara continuent de réagir par rapport à la grave situation de pauvreté qui continue de sévir dans les régions Sud du pays.

Professeure de l’Université de Toliara, Dina Jeanne Razafiniangy explique notamment que le sempiternel état de pauvreté du grand Sud trouve son origine  dans un autre phénomène de cette région :  la difficulté d’accès à l’éducation.

Digne militante 

Une manière pour cette historienne bien connue du milieu universitaire de confirmer les conclusions du récent rapport  de la Banque mondiale sur le Sud et la pauvreté. « La situation de pauvreté du Sud ne permet pas aux parents d’assurer l’éducation de leurs enfants », indique-t-elle en ajoutant que « cette situation est  aggravée par la difficulté d’accès aux établissements scolaires ». Digne militante de  l’éducation des jeunes filles,  l’enseignante chercheure qu’elle est a constaté que l’enseignement est un métier difficile à exercer tant à Toliara que dans les autres villes.  « La situation s’est dégradée, ces derniers temps, non seulement en termes de nombre d’enfants scolarisés mais également en termes de  niveau scolaire », déplore-t-elle en se désolant du fait que peu de jeunes tuléarois parviennent à atteindre l’enseignement supérieur. Et les diplômés que la ville de Toliara arrive à sortir chaque année ne trouvent malheureusement pas de travail correspondant à leur cursus universitaire. Le résultat honteux en est que l’on retrouve de plus en plus de jeunes universitaires obligés d’opter pour le dur emploi de tireurs de cyclo-pousse dans cette ville très connue pour son climat très chaud.

IDE

Pour Dina Jeanne, l’une des solutions pour régler ce problème est le renforcement  de la formation professionnelle, mieux adaptée dans le contexte du Sud que la formation générale. « Une formation professionnelle est plus adaptée pour préparer les jeunes à l’emploi, notamment dans l’entrepreneuriat car notre région dispose de grandes potentialités tant dans le secteur des mines que dans celui de l’élevage et de l’agriculture », soutient la professeure. Sur ce point d’ailleurs, la politique générale de l’Etat indique vouloir prioriser les formations professionnalisantes à grande échelle pour permettre au jeunes d’apprendre des métiers et d’exercer par la suite des activités génératrices de revenu ou de créer des petites et moyennes entreprises créatrices d’emploi. Un objectif qui dépend toutefois  de la capacité des parents à prendre en charge l’éducation de leurs enfants. Or, tant que la situation de  pauvreté subsiste dans le Sud, l’éducation des enfants reste encore et toujours problématique pour les parents pauvres. Raison pour laquelle, d’ailleurs, la Banque mondiale soutient dans son rapport que le moyen le plus efficace de lutter contre la pauvreté reste le développement économique, qui peut s’acquérir grâce notamment aux investisseurs directs étrangers (IDE). Surtout pour la région Sud connue pour sa richesse dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme et  surtout des mines. Malheureusement, ces potentiels sont encore faiblement exploités, comme le secteur minier par exemple dans lequel les grands projets n’arrivent pas à se concrétiser.

R.Edmond.

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