Presque un demi-million de personnes ont été sorties de l’insécurité alimentaire et voient leur économie se stabiliser.
Le programme SALOHI (Strengthening and Accessing Livehood Opportunities for Household Impact) ou le renforcement des moyens de subsistance des ménages a officiellement pris fin hier. La cérémonie de clôture a eu lieu à la résidence de l’Ambassadeur des Etats-Unis Ambaranjana, en présence entre autres, du Chargé d’Affaires Américain, Eric Wong, et du ministre de l’Agriculture, Roland Ravatomanga. Un programme qui a duré cinq ans, mis en œuvre par l’Agence Américaine pour le Développement ou USAID, et ayant eu pour objectif de lutter contre l’insécurité alimentaire et de promouvoir le développement rural. SALOHI a été élaboré dans 21 districts de l’est et du sud du pays, et a touché quelques 98 500 ménages vulnérables (soit 492 500 personnes), dans 120 communes rurales. En ayant bénéficié des 85 millions USD pendant la durée indiquée, la mise en œuvre du programme a été assurée par un consortium d’ONG internationales expérimentées, notamment, l’Adventist Développement Relief Agency (ADRA), Care, Catholic Relief Services (CRS), et Land O’Lakes. Celles-ci se sont ainsi départagées les zones d’intervention du programme, avec l’aide de quelques partenaires locaux, entre autres, le Bureau de développement de l’ECAR Mananjary (BDEM), Caritas, l’ODDIT, le FITEA. En ayant travaillé étroitement avec les communautés locales, ledit programme se penchait pendant ces cinq années sur la responsabilisation des paysans sur la lutte contre l’insécurité alimentaire, l’amélioration des capacités humaines en matière de santé et de nutrition, le renforcement de capacité au niveau de la productivité agricole, de l’agro-industrie et de la mobilisation de capitaux,… par le biais de ces divers organismes intervenants.
Paysans leaders. Plus précisément, il ne s’agissait pas d’octroyer des aides matérielles aux paysans, mais de leur apprendre à maitriser les techniques modernes de culture afin qu’ils puissent devenir indépendants en faisant leurs petites économies, grâce à l’installation de diverses infrastructures pouvant leur venir en aide. A titre d’exemple, des petites banques de micro-finance ont été mises en place dans diverses régions afin que les bénéficiaires puissent emprunter de l’argent au moment voulu pour assurer leur économie. Et pour les formations, des paysans leaders assurent entre autres leurs formations pour les nouvelles techniques de culture. Des stratégies qui ne pouvaient créer que de bons résultats. Ce qui a vraiment ravi les bénéficiaires, comme Christian Laurel Andriamahafaly, de la région d’Amoron’i Mania, CR Imito. «Auparavant, nous avons toujours eu de grands problèmes avec nos cultures, à cause de la non maitrise de l’adduction d’eau. Maintenant, je peux vous dire que les récoltes ont augmenté de 2 à 5T. Et tous les paysans de mon village qui pratiquent les nouvelles techniques de culture de SALOHI peuvent avoir des petites réserves. Quant à moi, je peux assurer les études de mes quatre enfants dont deux sont déjà à l’Université », raconte-t-il.
Pérennisation. D’après les explications de Jennifer Peterson, Première Responsable dudit programme, c’est le programme en question qui a pris fin, mais sa pérennisation est déjà planifiée. «Je suis fier des résultats que cela a donné, vu les impacts importants au niveau de la vie de la population. En ayant mis en place diverses structures, les contacts avec les autorités locales et les communautés locales sont déjà assurés pour la continuité du projet », conclut-elle. En outre, un autre projet du même genre est actuellement en gestation et va être officiellement présenté dans les prochains jours, dont les cibles et les zones d’intervention seront élargies.
Arnaud R.