
Après la nutrition et la conservation des aliments, la santé et l’hygiène font partie des priorités de la population de la région Bongolava. En effet, les problèmes liés aux sources de revenus ne sont évoqués qu’en troisième lieux. Pourtant, les résultats des projets lancés par les groupes de paysans, pour améliorer les trésoreries de leurs ménages rapportent gros. De nouvelles filières d’activités ont été lancées, suite à une concertation des groupes participant à l’approche Seikatsu Kaizen. Parmi les nouvelles techniques, celles liées à la protection de l’environnement et à l’économie d’énergie sont les plus prisées. « Nous avons été formés pour fabriquer des foyers améliorés et de l’argile ardente (charbon Bozaka). Certes, ces solutions nous sont bénéfiques en temps et en argent. Nous avons reçu ces formations gratuitement de la JICA, initiatrice de Seikatsu Kaizen, donc nous les partageons également gratuitement. Beaucoup d’autres groupes, groupements et associations font appel à nous pour apprendre », a informé Louisette Razanadrafara, présidente de l’association FIVAMI (Fikambanam-behivavin’Ambohimarina), de la commune de Tsinjoarivo, district Tsiroanomandidy.
Commercialisation. Outre ces techniques pour résoudre les problèmes quotidiens, bon nombre d’individus se lancent également dans la production à but commercial. La production de baie rose qui convient parfaitement au climat de la région augmente à un rythme exponentiel. Tout comme le haricot et le maïs, la plus grande partie de la production de ce produit est prévue pour l’exportation. D’après Lalanirina Jacqueline, productrice de baie rose dans la commune d’Ambararatabe, la demande exprimée par cinq entreprises d’exportation qui font la collecte directement sur les lieux est de 600 tonnes par an, alors que la production de la dernière saison n’atteignait encore que 22 tonnes. « Il s’agit d’une filière récemment développée. Nous poursuivons la multiplication des plantes. Chaque pied peut produire 3Kg par an et peut vivre jusqu’à 60 ans », a-t-elle indiqué. Bref, la filière est prometteuse et le marché est loin d’être saturé. Outre la création d’emploi et de richesse, la baie rose rapporte également gros, d’après les explications. En effet, la production est triée en trois, selon la qualité. Sur un hectare, un producteur peut obtenir 200 Kg de baie rose de première grade qui se vend à 28 000 Ar/Kg ; 300 Kg de deuxième grade qui se vend à 20 000 Ar/Kg et enfin 700 Kg de troisième grade, vendu à 6 300 Ar/Kg.
Antsa R.