Les précipitations seront plus intenses sur le Nord-Ouest et la sècheresse serait au rendez-vous dans la zone Est d’ici 2050.
Paradoxe. Madagascar figure parmi les pays où les effets des changements climatiques se ressentent le plus alors que le pays n’est pas qualifié de « pollueur« . Le rapport sur l’avenir de l’environnement à Madagascar démontre que « le réchauffement sera généralisé et que les précipitations seront plus intenses dans certaines zones« . Ainsi, « une augmentation des précipitations centrée sur le Nord-Ouest tandis que la zone Est deviendra plus sèche d’ici 2050″ si l’on en croit au RAEM. Comme dans la « région Atsinanana où la température moyenne annuelle montre également des pics (24,0°C à 24,5°C) suivis de périodes à plus faible valeur (23,5°C à 23,7°C)« . Le même rapport de renchérir que « les modèles de recherche précisent une augmentation de l’intensité et par conséquent du pouvoir destructeur des cyclones d’ici 2060-2100″. Avant d’ajouter par ailleurs que « les changements doivent être évalués en termes de probabilités de changement plutôt qu’en termes de prédictions absolues ».
Zones côtières. Selon toujours le rapport sur l’avenir de l’environnement à Madagascar (RAEM), les changements climatiques se ressentent surtout dans la hausse de la température de l’eau, l’élévation du niveau de la mer la fréquence et la force des tempêtes, l’érosion côtière, l’inondation et la sècheresse, ou encore les répercussions éco taxocologiques telles que le rallongement des périodes de blooms algaux toxiques. Lesdits effets ayant des conséquences néfastes sur les zones côtières qui dépendent principalement des ressources naturelles pour leur subsistance. La résilience des écosystèmes et des services qu’ils fournissent étant toujours en régression avec le déclin de la biodiversité. Ainsi, le RAEM estime que les côtes orientales malgaches comptent parmi les zones les plus affectées par les changements climatiques (observations satellitaires entre 1992 et 2012). Des impacts qui se sont surtout traduits par « une élévation globale du niveau de la mer, soit une tendance de 2,7 mm/an ».
Recueillis par José Belalahy