
L’Union européenne appuie les actions pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.
Contentes. Florine et Elmine, deux mères de famille du Fokontany d’Analabe dans la commune rurale de Mangamila, District d’Anjozorobe le sont. Elles ont enfin le sentiment de servir pour les biens de leur communauté, puisque le Comité de l’Eau du Fokontany leur a confié la responsabilité de gérer la borne-fontaine N°2 (parmi les 3 que compte le Fokontany) dont la construction vient d’être bouclée et qui est donc dorénavant opérationnelle.
Avantages. Financées par l’Union européenne dans le cadre du projet AREA (Accès Rural à l’Eau et à l’Assainissement) pour un montant de 9 millions d’euros, ces infrastructures qui sont mises en œuvre par des organisations non gouvernementales apportent énormément de biens aux populations bénéficiaires. Pour ne prendre que le cas du Fokontany d’Analabe, dont les réalisations ont fait l’objet, hier d’une visite par l’Union européenne, le ministère de l’Eau ainsi que toutes les parties prenantes, les avantages tirés de ces matériels d’adduction en eau potable sont énormes. « Maintenant les points d’eau potable se trouvent à proximité de nos maisons, alors qu’avant, on passait entre 30 et 45 minutes pour aller chercher un seau d’eau dans une source lointaine et dont la propreté de l’eau n’était pas assurée en raison de la présence d’animaux nuisibles » reconnaissent les deux femmes qui sont également heureuses de pouvoir enfin participer avec leur mari aux activités sources de revenus. Côté sanitaire, la qualité de l’eau qui est puisée à partir d’un site de captage situé en haut du village, et qui a été testée potable par l’Institut Pasteur assure à la population une bonne santé.
Sensibilisation. Et ce ne sont pas les élèves de l’EPP d’Analabe qui diront le contraire. Comme le projet AREA dispose d’un volet sensibilisation, ces élèves ont été formés sur la nécessité de se laver les mains avant de manger. Tout comme ils ont été sensibilisés, cette fois-ci avec l’ensemble de la population, sur l’utilisation des latrines qui ont été d’ailleurs construites dans le cadre du projet. « La lutte contre la défécation à l’air libre est en passe d’être gagnée » se réjouit le Président du Fokontany d’Analabe, en notant au passage que l’objectif est de doter chaque foyer d’une latrine aux normes. « Avant, il y avait à peine 10% des foyers à avoir une latrine, mais bientôt au moins 80% des maisons d’habitation en auront » poursuit le chef Fokontany qui affirme toutefois que des mesures seront prises pour faire respecter la discipline dans la gestion des infrastructures. A noter que pour l’approvisionnement en eau potable, chaque foyer doit payer une cotisation mensuelle de 1 000 Ar, pour l’entretien du site de captage, de la citerne à eau et des bornes-fontaines.
ONG. En tout cas, même si les Objectifs du millénaire pour le développement ne sont pas encore atteints, l’approvisionnement en eau potable et l’accès aux services d’assainissement de base deviennent de plus en plus une réalité dans les localités touchées par le projet AREA. . Un projet qui a démarré en juillet 2013 pour une durée de 60 mois, en collaboration avec des ONG dont : FIKRIFAMA, GRET, INTERAIDE, PROTOS et MEDAIR. 57 communes, 29 districts et 11 régions sont concernées par le projet AREA dont l’objectif général est d’accélérer la réalisation des objectifs du millénaire dans le secteur de l’eau et de l’assainissement à Madagascar, d’améliorer la santé et l’hygiène des populations les plus défavorisées, de réduire la mortalité infantile et de contribuer à la réduction de la pauvreté.
R.Edmond