
De grands travaux de réhabilitation de trois ouvrages sont menés à Toamasina II en vue de désenclaver sept communes.
Réaliser des infrastructures de transport afin que la population résidant dans les zones d’intervention du projet CASEF (Croissance Agricole et de Sécurisation Foncière) puisse contribuer au développement de l’économie locale et nationale. C’est la raison pour laquelle la CASEF a financé la réhabilitation de trois ponts, sur la Route Nationale 5, reliant le village d’Ivoloina et la commune rurale d’Ambodiriana, dans le district de Toamasina II. Les travaux qui ont démarré depuis le début de cette semaine, s’achèveront vers la mi-juin 2022 et coûteront la bagatelle de 2,3 millions USD, soit l’équivalent de plus de 7,8 milliards en ariary. Il s’agit notamment de la réfection du pont d’Ambalafary au PK 18, d’une longueur de 20m, du pont de Sahasandana au PK 20, d’une longueur de 25 m ainsi que du pont d’Anosibe au PK 22, d’une longueur de 115 m.
Plus de 50 000 tonnes de produits agricoles. La réalisation de ces trois ouvrages de franchissement permettra de desservir sept communes riveraines à forte potentialité agricole et qui comptent en tout environ 60 000 habitants. Ces communes rurales sont précisément Antetezambaro, Ambodiriana, Mangabe, Antenina, Amporoforo, Sahambala et Ampisokina. Nombreuses sont également les retombées économiques positives de la concrétisation de ces infrastructures de transport, sans parler de la libre circulation des biens et des personnes dans ces contrées lointaines. A titre d’illustration, les producteurs locaux pourront acheminer facilement et plus rapidement leurs produits agricoles dont entre autres, les bananes, les litchis, les cannelles, les corossols, les clous de girofle et les grenadelles sur le marché. Le projet CASEF estime que plus de 50 000 tonnes de produits agricoles tous confondus provenant de ce bassin d’approvisionnement dans ces sept communes pourront être évacués, une fois que ces infrastructures de transport seront fonctionnelles. Il faut savoir que la population locale transporte ses produits agricoles à dos d’hommes ou par le biais d’un transbordement par des petites camionnettes pour pouvoir les vendre au marché. Ce qui permettra ainsi de réduire considérablement les pertes de production imputables au système de transport routier.
Améliorer la compétitivité. Outre le désenclavement de ces bassins d’approvisionnement en produits de rente et produits agricoles, le coût de transport des marchandises va également diminuer et le temps d’écoulement des produits surtout ceux destinés à l’export seront en même temps réduits. Cet appui du projet CASEF contribuera ainsi à améliorer la compétitivité de nos produits d’export sur le marché international, parlant du litchi ou de la cannelle, entre autres. Il est à rappeler que ce projet, financé par la Banque Mondiale, a pour objectif principal l’amélioration de la sécurisation foncière et l’accès aux marchés des ménages agricoles en milieu rural. Pour ce faire, le projet intervient en accompagnant les différents acteurs opérant dans ces chaînes de valeur d’agriculture commerciale, tout en soutenant les producteurs en matière de sécurisation de leurs droits fonciers. Il opère notamment dans seize régions à forte potentialité agricole. La phase 1 se termine en juin 2021, pour un financement de 53 millions USD. Un financement additionnel de 52 millions USD a été alloué par le bailleur pour prolonger ce projet jusqu’en juin 2022.
Navalona R.