L’Asmae se mobilise pour contribuer à la réduction de l’abandon et l’exclusion scolaire des enfants en âge d’être scolarisés à Madagascar.
De 2005 à 2010, le taux de scolarisation des enfants en âge d’être scolarisés à Madagascar a connu une baisse de 10%, soit de 83% à 73%, d’après le Programme Education pour Tous (ETP). Et jusqu’en 2015, au lieu de connaître une amélioration, la situation n’a pas manqué de devenir alarmante. Aussi, l’Unicef à travers son programme « L’enfance à Madagascar, une promesse d’avenir », fait état d’une situation préoccupante toujours concernant toujours la scolarisation des enfants dans le pays. Dans la Grande île, depuis 2014, plus d’un million et demi d’enfants sont non scolarisés, suite à l’abandon scolaire et/ou l’exclusion du système scolaire. Ce qui demeure pour Madagascar un problème de taille non moins difficile à résoudre. C’est pour remédier à cela que l’association française Asmae (Association Sœur Emmanuelle), a mis en place un projet d’accompagnement technique et financier à destination de deux de ses partenaires malgaches œuvrant dans le domaine de la réinsertion scolaire et professionnelle, à savoir: Hardi et Manda. Ce projet contribuera à la réduction de l’analphabétisme «puisqu’il soutiendra le fonctionnement de trois classes d’alphabétisation et la mise en place d’activités socio-éducatives. De ce fait, 440 enfants issus de familles pauvres résidant dans les bas- quartiers de Tana seront visés. Et ce projet a été mis en œuvre depuis février 2016 jusqu’à janvier 2018.
180 000 euros. A cet effet, Asmae mettra en place auprès des éducateurs un accompagnement en alphabétisation et en éducation spécialisée, « afin de leur permettre d’améliorer leur impact éducatif auprès des enfants ciblés. Et un accompagnement en gestion et gouvernance auprès des membres du personnel de direction sera également mis en place, en lien avec l’engagement de l’Union Européenne pour la structuration de la société civile malgache à travers le programme DINIKA. Les mises en réseau prévues dans le cadre du projet permettront par ailleurs de favoriser le partage d’expériences et l’échange de bonnes pratiques entre acteurs de la réinsertion ». Notons que ce projet a bénéficié du financement de l’Union européenne à hauteur de 180 000 euros, dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique d’aide extérieure en faveur de l’Education, à travers l’Instrument Européen pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (IEDDH). Le lancement officiel de ce projet a eu lieu hier, en présence de Sabine Gindre, présidente de l’Asmae, et d’Odile Humblot, chargée de programmes à la Délégation de l’U.E. à Madagascar. Bref, il est à souligner que cette association française, indépendante et laïque, a été créée par Sœur Emmanuelle en 1980. Présente dans 8 pays, dont Madagascar, elle permet à plus de 60 000 enfants de bénéficier d’une meilleure éducation et d’un programme de protection de l’enfance.
Recueillies par Arnaud R.
