L’ex-Directeur de la FIS a apporté sa version des faits par rapport au « sakoroka » qui s’est produit à Andohanimandroseza samedi dernier.
Le Sénateur Lylison René de Roland nie en bloc les accusations lancées à son encontre à propos notamment d’un éventuel projet de déstabilisation contre le régime Rajaonarimampianina. Des accusations que l’élu MAPAR considère comme « une façon pour les tenants du régime actuel de s’esquiver et de renvoyer la responsabilité par rapport à leur incapacité à gérer le pays ». Les attaques lancées à son encontre actuellement seraient donc « une diversion pour cacher les détournements, les corruptions, ainsi que les trafics d’or et de bois de rose ». « Quid de l’enquête sur le kidnapping des deux adolescents à Toamasina et la plainte déposée contre les proches du président à propos notamment de l’affaire Anjozorobe », se demande-t-il. Hier, l’ancien Directeur de la Force d’Intervention Spéciale (FIS) a déclaré : « je n’ai rien à voir avec ces rumeurs de déstabilisation… Ce sont des accusations montées de toute pièce ».
« Sakoroka ». Lylison René de Roland a apporté sa version des faits par rapport au « sakoroka » qui s’est produit à Andohanimandroseza samedi dernier. Faut-il rappeler que cinq jeunes résidant dans le même quartier que le Sénateur MAPAR ont été arrêtés par les éléments de l’Emmoreg. Le déferrement prévu se dérouler hier a finalement été ajourné. Leur garde à vue à la Section des recherches criminelles à Fiadanana a donc été prolongée. De son côté, le parlementaire MAPAR a expliqué que « contrairement à ce que l’on véhicule, je ne connais même pas ces jeunes. Je ne suis en contact avec aucun d’entre eux. Je n’entretiens également aucune relation avec leurs parents. Par ailleurs, je n’ai jamais discuté avec le Caporal Bob ». Lylison René de Roland a donc nié en bloc les informations selon lesquelles la saisie des téléphones portables de ces jeunes a permis de découvrir qu’ils étaient en contact permanent avec le Sénateur. Seuls les résultats de l’enquête en cours permettront de vérifier la véracité de ces informations.
Intervention. En tout cas, l’ex-Directeur de la FIS est accusé d’être l’instigateur des actes de déstabilisation et des mouvements de rues actuels visant à renverser le régime. Au cours de notre entretien d’hier, le Colonel de la Gendarmerie a reconnu avoir eu une conversation par téléphone avec le Commandant du Groupement de la Gendarmerie de la Région Analamanga, le Colonel Ravoavy Zafisambatra à propos de cette affaire. « Les parents de ces jeunes étaient venus me voir le dimanche matin pour me demander d’intervenir pour réclamer leur libération, j’ai donc décidé de contacter le numéro Un de l’Emmoreg pour demander des informations », a-t-il laissé entendre. Il a également tenté de joindre le Commandant de la CIRGN, le Général Florens Rakotomahanina mais celui-ci n’a pas décroché son téléphone. Le Colonel Lylison a ensuite demandé au président du Sénat Honoré Rakotomanana qui habite également au quartier d’Andohanimandroseza, d’intervenir auprès du Premier ministre et du Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie. Cette intervention a donc échoué puisque les jeunes n’ont pas été libérés. Aux dernières nouvelles, ces jeunes vont être déférés au parquet ce jour. Histoire à suivre.
Recueillis par Davis R