Dans une lettre de « préavis de manifestation étudiante » adressée à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Elia Béatrice Assoumacou, l’association des étudiants en médecine humaine d’Antananarivo indique vouloir mener un mouvement de prestation devant débuter ce jour pour une durée indéterminée. Et dans cette lettre, les membres de ladite association font savoir que le mouvement entend attirer l’attention des responsables sur l’état de paiement de leurs bourses de l’année 2019-2020 et de leurs allocations de stages de 2018-2019 ainsi que sur la réévaluation des droits d’inscription auprès de leur université. Lettre à laquelle le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESupRES) a répondu avec des explications techniques précises. Sur la question des bourses d’études, le MESupRES a exprimé que la « procédure de demande d’autorisation d’engagement pour le déblocage et le transfert des fonds nécessite des pièces justificatives pour faciliter le contrôle et la vérification ». Pièces, comme la liste des boursiers, que la direction des affaires administratives et financières de l’université d’Antananarivo n’a communiqué que le vendredi 15 janvier dernier si l’on se réfère toujours aux explications du ministère de tutelle. Pour ce qui est des allocations de stage, le MESupRES s’appuie sur l’article 5 du décret n°2006-656 du 5 septembre 2006 qui prévoit un partage équitable de la prise en charge des dépenses relatives au paiement des allocations de stages des étudiants en médecine entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le ministère de la Santé publique. « Le MESupRES prend en charge les 50 % et le Ministère de la Santé Publique les 50% restants. Le MESupRES traitera les dossiers dès la réception de la liste des bénéficiaires et autres pièces justificatives requises venant des instances concernées », précise le département ministériel de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Enfin, pour ce qu’il en est des droits d’inscription, le ministère de tutelle met en avant l’article premier du décret 2002/565 du 4 juillet 2002 stipulant l’autonomie pédagogique, scientifique, administrative et financière des Universités. « Il appartient ainsi à chaque Université de fixer les droits d’inscription en Conseil d’administration», conclut le MESupRES. »
José Belalahy