
Au final, environ 35 000 personnes issues des communes ciblées bénéficieront des retombées directes de la bonne gestion des infrastructures routières.
70% des infrastructures routières de la Grande Ile sont des routes communales, dont la distance est estimée à peu près à 30 000 km. Selon la charte routière de Madagascar, il appartient aux différentes communes de s’assurer de la bonne gestion de leurs infrastructures routières, sur le plan financier et technique. Ces routes communales assurent la circulation des biens et des personnes, visant le développement des communes elles-mêmes. C’est dans ce sens que le Projet Dilk ou «Drafitra Itantanana ny Lalana Kaominaly», intervient. Il s’agit de renforcer la compétence et la capacité des Communes rurales «en unifiant les forces de tous les acteurs présents afin d’assurer la gestion, la prévention, et la pérennisation des infrastructures routières», explique Ratsima Harinjato, Chef du projet Dilk. Pour ce faire, 350 personnes (les autorités locales, les représentants des citoyens et ceux des organisations de la société civile, ainsi que les animateurs), vont bénéficier d’une formation portant sur l’entretien routier. Et en septembre dernier, une formation en maitrise d’ouvrage s’est déroulée à Anjozorobe, l’une des communes bénéficiaires du projet. 14 personnes y ont participé, notamment les maires et leurs présidents du conseil communal. «Notre objectif à travers cette formation est de donner toutes les compétences aux participants quant à la maitrise des principaux éléments concernant les pistes rurales, notamment les divers travaux d’entretien, les coûts des travaux, la conduite des projets nécessitant les passations de marché, l’amélioration des ressources financières, ainsi que les textes réglementaires régissant les collectivités territoriales décentralisées», rajoute Ratsima Harinjato.
Les routes communales identifiées. Rappelons que les communes devraient jouir de tous les bénéfices tirés de la bonne gestion de leurs infrastructures routières. Même si d’une manière générale, ce n’est pas toujours le cas. C’est justement pour lutter contre les mauvaises pratiques sur la gestion des infrastructures routières que le Projet Dilk, exécuté par l’Ong Lalana, et cofinancé par l’Union Européenne, a été mis en place. Surtout que la charte routière de Madagascar actuellement en vigueur ne présente aucune définition de la route communale. A l’heure actuelle, toutes les routes au niveau des communes sont identifiées grâce à la collaboration de toutes les parties prenantes, entre autres, les maires, les chefs de fokontany, et les citoyens. Exécuté pendant six mois, le projet Dilk intervient dans six communes rurales, à savoir: Anjozorobe, Ambongamarina, Marovazaha, Betatao, Amboasary (district d’Anjozorobe), et Ampasina Manigory (district de Fénérive-Est). «Outre l’élaboration du registre routier et de la politique routière communale proprement dite, le dernier trimestre du projet sera consacré à l’appui au niveau des fokontany, à travers la formation des cantonniers qui vont encadrer les travaux communautaires en matière d’entretien routier», confie pour sa part Jessé Randrianarisoa, président de l’Ong Lalana.
Arnaud R.