L’Association des Victimes du 7 février (AV-7) a déjà déposé une demande d’autorisation relative à cette manifestation auprès de la Commune urbaine d’Antananarivo.
Même si Andry Rajoelina n’est plus au pouvoir, les partisans de la plate-forme « Miaraka Amin’i Président Andry Rajoelina » (MAPAR) n’entendent pas laisser passer la journée du 7 février. En effet, ce parti entend profiter de la commémoration de la tuerie d’Ambohitsorohitra pour faire remarquer qu’il est encore présent sur l’échiquier politique national. Aussi les fidèles partisans d’Andry Rajoelina envisagent-ils une véritable démonstration de force samedi prochain. Après un culte œcuménique qui se tiendra au Gymnase couvert de Mahamasina, le MAPAR projette d’organiser un « Diabe » qui débutera à Mahamasina et prendra fin devant la stèle du 7 février à Ambohitsorohitra. Faut-il rappeler que le 7 février 2009, la grande marche des partisans de la Révolution orange s’est soldée par un affrontement meurtrier devant le Palais présidentiel. La question est donc de savoir si le MAPAR envisage de réécrire l’histoire et de provoquer le nouveau régime à commettre l’irréparable. En tout cas, l’Association des Victimes du 7 février (AV-7) a déjà déposé une demande d’autorisation relative à cette manifestation auprès de la Commune urbaine d’Antananarivo.
Scission. Dans le cadre de la préparation de cet évènement, une réunion à huis-clos des leaders du MAPAR s’est tenue hier au bureau de l’Injet à Ambodivona. Mis à part le président de la Transition, Andry Rajoelina et les députés élus provisoirement au nom de cette entité politique, des proches collaborateurs de l’ancien numéro Un d’Ambohitsorohitra et des parlementaires issus d’autres entités politiques ont également assisté à la rencontre. L’on peut citer entre autres, les Christine Razanamahasoa, Reboza Julien, Augustin Andriamananoro, Hery Rasoamaromaka, Pierre Houlder, Irma Naharimamy, Naivo Raholdina et consorts. Il convient de noter cependant qu’hier, l’on a pu constater que le MAPAR n’était pas au grand complet. Parmi les grands absents ont figuré entre autres, de grandes figures du TGV et du MAPAR, tels que Maharante Jean de Dieu, Tinoka Roberto et Lanto Rakotomavo. Même topo pour Norbert Lala Ratsirahonana qui ne s’est plus affiché aux côtés d’Andry Rajoelina depuis quelque temps. Pourtant, l’existence d’une scission au sein de cette plate-forme politique a été démentie par ses leaders hier. « Le MAPAR reste uni », a-t-il indiqué. A noter que le président de la Transition a dirigé une réunion restreinte entre quelques barons du TGV tout de suite après cette rencontre.
Davis R