
Le processus vers la transition énergétique est un des sujets abordés à la REF (Rencontre des Entrepreneurs Francophones). La concrétisation du projet d’aménagement hydroélectrique de Volobe est vue comme un impératif pour l’émergence.
Une réponse fiable au service de l’émergence économique. C’est ainsi que CGHV présente le projet hydroélectrique Volobe. En juin 2021, l’État malgache a confirmé à cette compagnie, sa volonté de conclure un accord gagnant-gagnant dans les meilleurs délais. Lors d’une rencontre avec les médias, Andry Ramaroson, le nouveau ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures a affirmé que son département va se focaliser sur les trois axes prioritaires pour relever le défi : augmentation de la capacité en énergie, concrétisation de la transition énergétique à travers le recours aux énergies renouvelables et réduction du prix de l’électricité. « La mise en service opérationnelle de la centrale de Volobe initialement prévue en 2023 est maintenant décalée en 2025 du fait du retard pris dans la signature du contrat de concession et du contrat d’achat d’électricité. Nous souhaitons, comme toute la population malgache, que la visite du président Andry Rajoelina à Paris apporte une grande avancée vers un aboutissement concret du projet qui permettra à l’État d’atteindre l’objectif défini dans les trois axes prioritaires cités par le nouveau ministre de tutelle », nous a confié Rémy Huber, Directeur général de CGHV.
Avancées. Avec un taux d’accès à électricité de 15% des ménages et du secteur productif, et un coût de production du kilowatt/heure supérieur à 20 centimes d’euro, l’accès adéquat à une source efficiente d’énergie est loin d’être prometteur, pénalisant fortement les activités économiques locales et nationales et décourageant les investisseurs potentiels, selon les opérateurs. C’est ainsi que l’aménagement hydroélectrique de Volobe devient un impératif pour le processus d’émergence, en permettant l’accès à une électricité compétitive, fiable et en quantité à près de deux millions de Malgaches. En effet, Volobe amont est un projet d’envergure pour la transition du pays vers une énergie renouvelable et modulable. Il soutiendra et deviendra le moteur de la croissance économique du pays, et en premier lieu le premier port de Madagascar, Toamasina. « Volobe présente une exploitation bien au-delà de la durée de concession aujourd’hui discutée (35 ans) en continuant de produire de l’électricité pendant plusieurs générations. De plus, il permettra de désenclaver près de 40.000 personnes dans les quatre communes environnantes grâce à la réalisation d’un pont sur l’Ivondro et en rénovant les pistes existantes pour permettre la circulation. C’est une infrastructure économique ayant des impacts positifs multisectoriels (la santé, l’éducation, la création d’emplois, l’épanouissement de la femme, etc.) », ont soutenu les promoteurs du projet. A noter que la petite centrale de Volobe 1 (6 MW), exploitée par la Jirama, fêtera cette année ses 90 ans.
Développement inclusif de proximité. À part les actions sociales déjà réalisées dans un partenariat fort et concret avec les parties prenantes locales et régionales, CGHV affiche ses interventions pour un développement intégré, en harmonisant la conservation de l’environnement et l’utilisation de l’énergie renouvelable. La compagnie met en avant des actions palpables dans la commune rurale d’Ambodilazana réalisées le 19 août dernier. En effet, 48 lampadaires ont été distribués auprès des 16 VOI (Vondron’olona ifotony) et 5 associations des femmes dans les 3 communes (Ambodilazana, Ifito et Satrandroy), un financement du SGP-Pnud en collaboration avec la fédération Tafomiaavo Antsinanana. Le même jour, 1.000 arbres ont été plantés sur un terrain de la commune pour répondre aux futurs besoins de la communauté en bois d’énergie. Sur les 50 ha de terrain dédiés au site de reboisement des communes, 20 ha sont déjà couverts de plantation, témoignant d’un engagement fort de la communauté locale et ses parties prenantes au service de la préservation de l’environnement et du développement durable.
Antsa R.