
Le projet MAPS (Mesure d’accompagnement du protocole sucre présente déjà des résultats sur l’amélioration de l’agriculture à Ambilobe, même si la réalisation des travaux est encore à 50 % jusqu’ici. Un champ de canne à sucre et des rizières de 19241 ha seront irrigués grâce à ce projet.
Pour une durée de 4 ans, le projet MAPS dans la plaine de la Basse Mahavavy, région Diana est appuyé à hauteur de 4,685 millions d’Euros par l’Union européenne. En effet, ce projet vise, entre autres, à améliorer la capacité d’exportation de sucre de la Grande Ile, vers les pays européens. D’après BRL Madagascar (Bas-Rhône Languedoc) et l’ONG EFA (Ezaka fampandrosoana ny ambanivohitra), qui mettent en œuvre le projet, le périmètre de la Basse Mahavavy ne disposait pas de la quantité d’eau nécessaire pour irriguer les 19241ha de champ de canne à sucre et de rizières, depuis près de 30 ans, lorsque les infrastructures hydro-agricoles se sont dégradées. En outre, la désorganisation des structures de gestion du réseau ne facilitait pas la cohabitation entre les deux filières d’activité. « Comme les besoins en eau et le calendrier cultural sont différents, la mauvaise gestion de l’eau ne joue ni en faveur de l’une ni de l’autre », expliquent Claudine Ramarinjanahary et Romuald Ratefiarivony, représentants des promoteurs du projet.
Infrastructures. Si les bénéficiaires ont souhaité une réhabilitation complète des infrastructures, les moyens ne permettent que la réparation des prises d’eau et la réfection des canaux primaires et secondaires, selon l’expert en génie rural au sein de BRL, Désiré Andrianalinoro. « La prise principale, une fois remise en état permettra d’assurer l’alimentation du canal, avec un débit de plus de 16m3 par seconde. La réhabilitation de cette prise est l’un des plus grands travaux du projet. Mais il y a également d’autres infrastructures comme la mise en place de système de régulation de plan d’eau et de partage de débit, les canaux primaires et les canaux secondaires, etc. En ce qui concerne les canaux tertiaires qui sont des petits canaux pour le transport de l’eau vers chaque rizière, les paysans devront pouvoir faire eux-mêmes la réhabilitation, car il s’agit de petits travaux pour chaque bénéficiaire, mais qui pourront être budgétivore dans son ensemble, pour le projet », a-t-il affirmé. Bref, avec le projet MAPS, les paysans bénéficiaires pourront enfin avoir l’eau nécessaire pour leurs activités agricoles, et approvisionner en matière première, l’usine de production de sucre à Ambilobe.
Antsa R.