Financé par l’Union Européenne à hauteur de 4 650 000 euros, soit environ 15 milliards d’ariary, le projet MAPS, ou Mesures d’Accompagnement du Protocole Sucre, s’inscrit dans la mise en œuvre de la stratégie nationale d’adaptation du secteur sucrier à Madagascar.
Pour le moment, la production sucrière ne suit pas la demande. La Sucocoma d’Ambilobe ne produit par exemple que 55 000 tonnes de sucre par an alors que sa capacité nominale est de 65 000 tonnes, et ce, consécutivement à des difficultés au niveau de l’irrigation. En effet, les infrastructures hydro-agricoles de la Basse-Mahavavy ont connu des dégradations. Et c’est justement la raison d’être du projet MAPS qui intervient dans cinq communes du district d’Ambilobe, dans la région Diana, et qui concerne justement la réhabilitation de ces infrastructures d’irrigations, composées notamment de canaux, d’un dessableur et des ouvrages tels que ponts, dalots, évacuateurs, déversoir latéral siphons partiteurs.
Opérationnalité en 2018. D’après les responsables du projet, composés de BRL Madagascar et de l’ONG EFA, 54% des travaux ont démarré en octobre 2013. L’appui technique et socio-organisationnel pour la gestion de l’eau, l’entretien et la protection des infrastructures à une trentaine d’associations des usagers de l’eau, sont également effectués en totalité. Concernant le volet renforcement de capacité, une fédération de riziculteurs dénommée « Mahavavy Tia Fandrosoana » est mise en place, à raison de 75 groupements formalisés, structurés et opérationnels. Pour la canne à sucre, la formalisation d’une fédération composée de 105 groupements de planteurs est en cours. L’opérationnalité des infrastructures est prévue pour 2018, mais la réception des travaux de la première réalisation se fera dès cette année. Rappelons que la plaine de la Basse-Mahavavy totalise une superficie de 19 241 ha dont 9 215 ha du domaine de l’usine sucrière Sucocoma et 10 026 ha du domaine des paysans. 5 971 producteurs composés de 1 732 femmes bénéficient du projet MAPS qui contribue efficacement à la relance économique de la région Diana et de l’ensemble du pays.
R.Edmond