
100 jeunes issus des 10 régions bénéficieront des formations basées sur la culture entrepreneuriale dispensée par le ministère de l’Éducation Nationale, l’Institution nationale des informations et de soutien en amélioration des revenus au sein du ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales et le Cabinet d’Action sans Frontières.
La mission pour les adolescents voulant opter pour un travail rapide et assuré ou Miavotra a été lancée officiellement hier, au siège de la direction de la formation de masse à Andohalo. Ce projet, financé par l’OSISA à hauteur de 48 000 dollars mettent au cœur de ses activités les jeunes. « Miavotra a pour objectif l’autonomisation des jeunes. Il s’agit donc de dispenser une formation de base selon les filières existantes et les particularités de la région d’origine, tout en éloignant la politique d’exclusion surtout en genre », explique le DG de l’Education Fondamentale et de l’Alphabétisation, le Dr Todisoa Andriamparany. Trois axes seront traités durant la formation proposée à ces jeunes non scolarisés et/ou déscolarisé dont les stratégies de l’amélioration des revenus, l’éducation à l’entrepreneuriat et le monde du travail à Madagascar. « À l’issue de la formation, les jeunes maîtriseront les lois du travail comme les divers contrats ou encore la rupture du travail. Mais ils pourront aussi créer leurs propres entreprises car des cours de planification des affaires, de marketing ou encore des formations sur la gestion de compte simplifiée, plus précisément l’éducation entrepreneuriale seront dispensés », selon toujours le DGEFA.
Dix régions pilotes. Le projet pilote durera une année avec 10 régions d’interventions. Au total, 1 000 jeunes, âgés de 15 ans et plus seront la cible. Quelques critères sont pris en compte dans la sélection des participants. « Les jeunes orphelins ou issus des familles très pauvres mais ayant une grande volonté de réussir seront privilégiés », selon les dires du DGEFA. À lui de continuer qu’« à Madagascar, 60% des jeunes ont entre 15 et 30 ans. Chaque région a ses spécificités. Dans ce projet Miavotra, il est question d’exploiter les talents de ces jeunes qui ont abandonné l’école tout en mettant en valeur la richesse de chaque région. D’ailleurs, le MEN est actuellement en pleine préparation des programmes scolaires pour intégrer l’éducation entrepreneuriale ». La formation des formateurs issus des régions d’intervention du projet durera trois jours. Le MEN collabore avec le ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales par le biais de l’Institution nationale des informations et de soutien en amélioration des revenus (INISAR) ainsi que le cabinet d’action sans frontières (ASF). Un suivi-évaluation terminera cette phase du projet et il s’élargira par la suite dans les 22 régions.
Nirina Rasoanaivo