En cinq ans, le projet Mikolo a contribué au renforcement global du système de santé publique malgache avec 3 804 523 bénéficiaires directs, notamment des femmes et des enfants.
Ce projet de santé communautaire s’est clôturé la semaine dernière dans la Cité du Soleil. Comme cité plus haut, le projet a donné la part belle à la santé de la mère et de l’enfant, dont la situation est encore précaire à Madagascar. En matière de planification familiale, 150 557 femmes en 2018 ont opté pour l’utilisation permanente de méthode contraceptive, contre 66 465 auparavant, soit 84 092 en plus. Pour en revenir à la santé maternelle, 118.664 femmes de plus ont choisi de recourir aux soins prénatals grâce aux recommandations des agents communautaires du projet. Ce n’est pas tout, 115 148 femmes ont accouché dans des établissements qualifiés en 2017, si ce nombre était de 50 192 en 2015.
Santé infantile. 130.250 enfants de moins de cinq ans ont bénéficié d’une réhydratation orale afin d’éradiquer la diarrhée. 302.158 autres ont reçu un traitement adéquat contre la pneumonie. Par ailleurs, concernant le paludisme, toujours pandémique à Madagascar, le taux de traitement à base d’arthémisinine a connu une augmentation de 45% de 2014 à 2018 (de 58% à 93%). La malnutrition et le retard de croissance concernent encore 47% des enfants malgaches. A ce propos, le projet a permis d’inscrire 2.987.746 petits aux activités de suivi et de promotion de la croissance de 2014 à 2018.
Partenariats. Le projet Mikolo a été initié par l’USAID et l’Etat malgache, par le biais du Ministère de la Santé publique et a pu être réalisé grâce au concours de nombre de partenaires techniques et financiers. Il visait surtout à offrir des services de santé indispensables aux communautés habitant à une distance de plus de 5 km d’un centre de santé de base. Chris Milligan, Directeur général par intérim de l’USAID à Madagascar de soutenir : « L’USAID transforme la santé et l’avenir de la population malagasy à travers nos projets comme Mikolo. Nous avons accompli beaucoup de chose en cinq ans, mais il reste encore beaucoup à faire. L’USAID continuera d’être un partenaire-clé dans le renforcement du système de santé de Madagascar. » Pr Mamy Lalatiana Andriamanarivo, Ministre de la Santé publique, (MinSanP) a quant à lui ajouté : « Nous souhaitons que les partenaires du développement fassent ce que l’USAID a fait, à savoir, laisser un héritage pour le système de santé malgache. Il laisse des impacts durables avec des approches innovantes, en collaboration avec le MinSanP, à tous les niveaux de notre système de santé ».
Pilier. Dans son allocution lors de la clôture du projet, John Yanulis, directeur de Mikolo, a bien mis en exergue, le fait que le projet soit devenu un véritable pilier pour le progrès de la santé communautaire à Madagascar. « Grâce à une étroite collaboration et une coordination avec le Ministère de la Santé publique, ce projet a pu transférer efficacement l’appropriation de ces activités, programmes, outils et matériels à l’Etat malgache et à ses partenaires. La plate-forme de santé communautaire a été renforcée au point qu’elle est désormais un pilier essentiel du système de santé publique offrant des soins de première ligne aux populations malgaches. »
Luz Razafimbelo