Madagascar fait partie des pays très vulnérables au changement climatique. Le pays dispose déjà d’un plan d’action aux fins d’adaptation depuis 2006. Pour ce faire, un projet PACARC (Projet d’Amélioration des Capacités d’Adaptation et de Résilience des Communes Rurales face aux Changements Climatiques), financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial et le PNUD, est mis en œuvre depuis juin 2016 jusqu’à juin 2021, dans onze communes des cinq régions. L’objectif consiste non seulement à promouvoir des mesures nationales appropriées permettant à la Grande Ile de faire face aux impacts du changement climatique mais aussi à bénéficier des opportunités de ce changement climatique. C’est ce qu’on a appris lors de la matinée du développement rural organisée périodiquement par le PADR au ministère du Plan à Anosy hier.
Défis à surmonter. Et pour atteindre cet objectif, plusieurs défis doivent être surmontés. Il s’agit entre autres, de la forte pression anthropique exercée sur les ressources naturelles, du manque de capacités techniques et financières ainsi que de la difficulté d’accès des producteurs aux intrants et au crédit. Il y a aussi le manque d’infrastructures d’eau et d’assainissement et la vulgarisation limitée des informations météorologiques et climatique empêchant la prise de décision face aux risques ou à la perturbation du calendrier cultural, entre autres. La sensibilisation insuffisante des décideurs concernant les risques et les options d’adaptation ainsi que le manque de coordination des interventions de toutes les parties prenantes constituent également un autre obstacle à surmonter.
3 000 producteurs. Notons que ce projet PACARC vise à renforcer les capacités institutionnelles des ministères concernés et à apporter des appuis techniques et matériels à la direction générale de la Météo pour une meilleure diffusion des informations agro météorologiques et hydrologiques. Il permettra entre-temps d’assurer la vulgarisation et le transfert des technologies d’adaptation aux éleveurs, aux agriculteurs, aux pêcheurs, aux usagers de l’eau et aux gestionnaires de l’environnement dans les onze communes rurales d’intervention. Près de 3 000 producteurs très vulnérables seront les cibles de ce projet. Ils bénéficieront des formations et seront accompagnés dans l’application des technologies de gestion d’eau, de pêche et d’agro-sylvo-pastorale résistantes au climat, a-t-on conclu.
Navalona R.