
La formation de « lavaka » et l’érosion accentuée du sol ont engendré un ralentissement net des activités économiques dans l’Alaotra. Cependant, le projet mené, pour remédier ce problème, permet aujourd’hui de lancer de nouvelles activités. D’ici à quelques années, cette zone sera également reconnue pour des produits, autres que le riz.
Des dizaines d’hectares de rizières peuvent être touchés par un seul cas de « lavakisation ». Ce phénomène est pourtant très fréquent dans la région Alaotra Mangoro. En effet, la réduction des surfaces cultivables avec l’ensablement causé par les « lavaka » a entraîné une sérieuse baisse de la production rizicole dans cette région.
Mise en cause. Les moyens de subsistance des agriculteurs sont même mis en cause, d’après Kiady Rakotondravoninala, chef de service de contrôle, auprès du DREF (Direction régionale des Eaux et Forêts) de l’Alaotra Mangoro. « C’est pour cela que le PRODAIRE a été lancé, en coopération avec la JICA (Agence japonaise de coopération internationale). Comme sa dénomination l’indique, PRODAIRE est un Projet de développement de l’approche intégrée, pour promouvoir la restauration environnementale et le développement rural. Dans ce cadre, une formation sur la stabilisation de « lavaka », et l’entretien par les populations après la formation est menée depuis deux ans. Et en même temps, PRODAIRE appuie également les bénéficiaires pour le démarrage de nouvelles activités génératrices de revenus », a-t-il expliqué.
Modèle. Toutes ces actions sont définies, par rapport aux besoins des bénéficiaires et aux ressources disponibles localement, d’après Takuya Shiraishi, coordinateur de formation du PRODAIRE. « Nous œuvrons pour la vulgarisation de techniques, grâce à un recueil des besoins de la population et à la formation des formateurs, par rapport à ces besoins. Depuis août 2012 où le projet a été lancé, 31 725 individus ont reçu des formations à la demande. On peut citer celles concernant la stabilisation sur le phénomène des « lavaka », la production de compost, l’arboriculture, l’élevage porcin, l’aviculture améliorée, la pisciculture, le maraîchage, etc. 1 460 séances de formations se sont tenues depuis. Mais nous organisons également des formations à thèmes spécifiques, qui ne sont donc pas sur demande. Pour celles-ci, nous avons compté 2 725 séances pour 42 036 individus. Ces formations concernent le reboisement et la fabrication de foyer amélioré ou Kamado », a affirmé l’expert japonais. Par ailleurs, après la pérennisation des activités de développement rural et de conservation du sol, les promoteurs du projet comptent également constituer un modèle qui sera appliqué dans d’autres zones, un procédé de la JICA, qui a déjà réussi dans le domaine de la protection de l’environnement.
Antsa R.