Une Journée fourrage grande saison a été organisée par le MDB (Malagasy DairyBoard), dans le cadre de la mise en œuvre du projet PROFI-Lait inclus dans le programme AFAFI-Centre et financé par l’Union européenne.
Cette journée permettra d’exposer les différentes cultures fourragères en saison de pluie, en vue de prévenir la saison sèche. Cet événement annuel rassemble toutes les parties prenantes au développement de la filière laitière, pour mettre en exergue l’extrême importance du fourrage dans l’exploitation laitière. La Journée fourrage a ainsi eu lieu dernièrement dans la commune rurale d’Ampary dans le district de Soavinandriana Itasy. À cette occasion, cette commune a mis à disposition un terrain de 20 ares servant de site de démonstration de la pratique de culture fourragère tandis que la société Guanomad partenaire a offert 250 kg d’engrais biologique.
Lobbying. Dans la même foulée, le projet PROFI-Lait qui est exécuté par le MDB a remis des ensileuses à dix organisations paysannes laitières dans la région Itasy. Des démonstrations techniques sur la pratique de culture fourragère et une démonstration de technique de conservation de fourrage en ensilage ont été également effectuées au cours de cette Journée fourrage. La vulgarisation de nouvelles espèces fourragères telles que le juncao, le bora et le moringa auprès des éleveurs, surtout de vaches laitières, n’est pas en reste. L’objectif de cette Journée fourrage vise à renforcer la capacité technique des éleveurs en culture fourragère tout en les sensibilisant à diversifier les espèces plantées. C’est également une occasion de faire du lobbying auprès des autorités concernées pour la facilitation de la mise à disposition de terrain pour une culture fourragère à grande échelle, outre l’incitation des investisseurs à s’y mettre.
Production insuffisante. En effet, le fourrage de quantité et de qualité est l’un des piliers assurant la réussite de la production laitière. À Madagascar, la production fourragère reste encore insuffisante en raison d’un manque de fourrage chronique sur la quasi-totalité de l’année. Globalement, cette production fourragère couvre uniquement 40% des besoins des éleveurs du fait notamment de l’indisponibilité des terrains nécessaires à une culture fourragère à grande échelle ainsi que de la raréfaction des pâturages naturels. Ceux-ci reculent et se dégradent en conséquence de feux de brousse répétés ou d’un sentiment d’insécurité récurrent qui conduit les producteurs à les laisser en friche. Il est à noter que la Journée fourrage a rassemblé plus de 250 acteurs, avec la présence du vice-ministre de l’Elevage, le Dr Raymond et la Chargée de Programme de Développement rural de l’Union européenne, Marion Michaud ainsi que des élus locaux.
Navalona R.
