Le projet SANBONAI (Sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les régions de Bongolava, Analamanga et Itasy), mis en œuvre par l’AFDI (Agriculteurs français et développement international) au profit du réseau SOA (Syndicat des organisations agricoles) touche à sa fin.
Soutenu techniquement et financièrement par l’Union européenne et la Commission de l’Océan Indien, ce projet vise à contribuer à la réduction de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire par l’amélioration et la diversification de la production agricole. Les ménages vulnérables dans les régions d’Analamanga, de Bongolava et d’Itasy, qui sont membres du réseau SOA, en sont les bénéficiaires. « Nous avons mis en place des stratégies pour atteindre cet objectif. Il s’agit, en l’occurrence, de la professionnalisation des membres en matière de production de semences de qualité et du développement de l’agro-écologie. Face au problème de chômage dans ces régions, nous avons également privilégié l’installation de quelques jeunes. Durant la mise en œuvre du projet SANBONAI, plus de 700 jeunes ont été formés en gestion d’exploitation, de gestion des ménages et de gestion de l’association. Ainsi, ils sont 200 jeunes à bénéficier de kits qui leur permettront de développer les activités agricoles de leur choix. On peut citer, entre autres, l’élevage porcin, la production de semences, l’aviculture et la cuniculture », a expliqué Angeline Razafimbololona, la présidente du réseau SOA lors de l’atelier final de clôture du projet SANBONAI, hier, à la Résidence Ankerana.
Dupliquer dans les autres régions
Et elle de préciser que l’appui du projet à ces jeunes installés porte jusqu’à la mise sur le marché des produits agricoles de qualité, fruits de leur labeur. Il leur appartient d’assurer leur commercialisation. Parmi les résultats du projet, différentes variétés de cultures telles que la patate douce, le manioc, l’igname et les légumes à haute valeur nutritive, ont été produites au niveau des sites communautaires nutritionnels. En outre, plus de 50 tonnes de semences de maïs et de haricot ont été produites par 90 paysans multiplicateurs de semences (PMS) durant la durée du projet. « Ce sont les membres du réseau SOA qui sont les premiers bénéficiaires directs au niveau des régions d’intervention. Les femmes et les couches vulnérables sont priorisées. Mais il y a également d’autres bénéficiaires indirects. Par ailleurs, nous capitalisons les acquis du projet qui arrive à son terme, en les dupliquant dans les autres régions d’intervention du réseau SOA. En tout, on observe une amélioration de la sécurité alimentaire des membres bénéficiaires qui se démarquent dans leur circonscription par rapport à leurs pairs », a conclu la présidente du syndicat des organisations agricoles.
Navalona R