Les concernés sont prêts à accepter mais exigent des conditions claires.
« Encourageant ». Le Directeur général de l’APIPA, Philippe Rateloson affiche son optimisme quant à l’avancement des négociations dans le cadre de la réalisation du projet Tana-Masoandro. Hier, ce haut responsable était présent au Village Voara Andohatapenaka pour accueillir les habitants des communes concernées par le projet. En effet, les responsables ont entamé hier le deuxième jour du guichet unique mis en place pour traiter les dossiers des personnes touchées par l’expropriation. Vers la fin de la matinée, 147 personnes se sont présentées au guichet unique pour demander des informations concernant le projet mais aussi pour confirmer si leur terrain et leur propriété sont réellement touchés par le projet. L’on voit en tout cas que les concernés affichent une enthousiasme et sont très intéressés par les services offerts par le guichet unique. Est-ce que notre terrain est concerné par l’expropriation? C’est la question à laquelle les habitants d’Ambohitrimanjaka demandent une réponse et des explications. Pour avoir la confirmation, les responsables leur font consulter une carte où l’on peut voir toutes les communes et les quartiers concernés par le projet Tana-Masoandro. La journée d’hier a également permis de constater que bon nombre des habitants d’Ambohitrimanjaka ne connaissent même pas la situation juridique et le statut de leur terrain et n’hésitent pas à demander explications auprès des responsables. Philippe Rateloson a réitéré que quelle que soit cette situation, toutes les personnes concernées par la procédure d’expropriation auront droit à une indemnisation, à condition de présenter des pièces justifiant qu’elles ont réellement occupé le terrain. « Par ailleurs, pour éviter les va-et-vient, le paiement des indemnisations se fera au guichet unique d’Andohatapenaka », a fait savoir le DG de l’APPIPA.
Procédure à l’amiable. En effet, à l’heure actuelle, l’Etat favorise la procédure à l’amiable. Les propriétaires ont juste à présenter les dossiers relatifs à leur terrain même s’ils sont incomplets. Les deux parties procèdent par la suite à l’établissement d’un acte de vente et au paiement. Dans ce cas de figure, le paiement s’organise en quatre jours au maximum. Cependant, au cas où le propriétaire affiche une résistance, l’on entame la procédure d’expropriation proprement dite. A cet effet, le dossier sera remis à la Justice qui tranchera sur le montant de l’indemnisation. Pour cette option, la durée de la procédure est de quatre mois, si l’on s’en tient aux explications de Philippe Rateloson. En tout cas, l’on a pu constater que la mise en place de ce guichet unique rassure les habitants d’Ambohitrimanjaka. Il leur permet d’avoir des éléments de réponse par rapport à leurs inquiétudes. Hier, ils ont affirmé qu’ils ne veulent pas constituer un blocage au développement apporté par le projet Tana-Masoandro. « Nous sommes prêts à céder notre terrain mais il faut que les conditions d’expropriation soient claires », a annoncé un père de famille présent hier au guichet unique d’Andohatapenaka. Ceux qui sont encore réticents ont jusqu’au 9 novembre prochain pour se présenter au Village Voara en vue du règlement de leur cas.
Davis R