Le Mouvement de la société civile « Rohy » sort de son mutisme sur le projet « Tana-Masoandro ». Dans une déclaration en date du 23 octobre 2019, il exprime « sa tristesse et son inquiétude face aux événements récents et s’oppose à toute pression autoritariste et surtout l’usage de la violence sur les habitants qui sont vulnérables ». « Nous sommes bien d’accord sur la nécessité d’élargir la ville considérant la croissance démographique, cependant, l’Etat doit faire en sorte que sa méthode de travail respecte les normes. La communication, la concertation et la participation des citoyens locaux doivent être suffisantes. », précise le Mouvement « Rohy ». D’après cette entité de la société civile, les informations qui expliquent clairement ce que l’on souhaite entreprendre, et qui justifient le bien fondé du projet « Tana-Masoandro » sur les différents plans : technique , social et économique doivent être disponibles et partagées de manière transparente.
Suspension. Par ailleurs, le Mouvement « Rohy » estime que la méthode de travail adoptée par l’Etat doit être fondée sur le respect des droits humains, le droit de propriété qui est protégé par la Constitution selon l’article 34, et le droit à être informé, surtout pour les citoyens concernés de près ou de loin par le projet. « Tous les acteurs doivent assumer leurs responsabilités dans le respect total de la loi, sans recourir à la violence, ni détruire les biens des personnes, quelles qu’en soient leurs origines et les raisons. La liberté d’expression doit être totale et la liberté de presse défendue et non entravée dans le travail de collecte et de partage d’informations exactes. », affirme cette entité de la société civile. Avant de proposer : « Nous apprécions vraiment que le président de la République ait pris la responsabilité de suspendre le projet, afin d’écouter la population locale et accorder de l’importance aux propositions provenant de cette dernière. » Le Mouvement « Rohy » réaffirme dans sa déclaration d’hier sa volonté « de suivre de près la réalité et de faciliter tout dialogue ».
Recueillis par R. Eugène