
Un pont Bailey est déjà érigé au niveau du site prévu pour le projet Tana Masoandro. Cette première installation sera utilisée par les entreprises chargées de mettre en œuvre la première phase du projet, selon les représentants du Gouvernement.
100ha de terrain. C’est la surface qui sera utilisée pour la mise en œuvre de la première phase du projet Tana Masoandro, d’après le ministre de l’Aménagement, de l’Habitat et des Travaux publics, Hajo Andrianainarivelo, qui a effectué une descente sur terrain hier, avec le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, ainsi que d’autres représentants des autorités publiques. « Cette descente vise à constater la situation réelle sur le site. Une partie des rizières est touchée par le projet, mais il reste encore d’autres rizières que leurs propriétaires peuvent cultiver. Il faut assurer l’irrigation et l’évacuation d’eau pour ces rizières. En ce qui concerne les terrains touchés par le projet, le Comité administratif d’évaluation finalisera, la semaine prochaine, la détermination des montants des dédommagements. La plupart des propriétaires habitent en ville et ils ne sont pas contre le projet. D’ailleurs, l’Etat va dédommager les cultures et les constructions, outre les terrains », a affirmé le ministre Hajo Andrianainarivelo, lors de la visite.
Spéculations. A l’occasion de cette visite, le ministre a rencontré la communauté locale. D’après ses dires, d’autres rizières à Antananarivo seront attribuées à ceux qui souhaitent poursuivre leurs activités agricoles, selon les explications, à travers les titres verts. En effet, l’Etat dispose encore de terrains cultivables aux alentours de la ville. « Ces propriétaires ne seront pas les seuls bénéficiaires. Notre département s’engage à prioriser ceux qui souhaitent opérer dans l’agriculture, de manière professionnelle. Des appuis, des formations et des accompagnements leur seront attribués, le temps venu. Par ailleurs, ceux qui souhaitent faire de l’agriculture loin de la Capitale peuvent également le faire », a indiqué le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Selon ces représentants du Gouvernement, les propriétaires des terrains directement concernés ne s’opposent pas au projet. D’après eux, ceux qui protestent sont des spéculateurs fonciers qui souhaitent que les prix de biens immobiliers dans la ville d’Antananarivo restent très élevés.
Etude approfondie. En ce qui concerne l’emplacement du Projet Tana Masoandro, le ministre Hajo Andrianainarivelo a souligné qu’une étude approfondie a été menée par des experts pour déterminer le choix de l’emplacement. Pour le régime actuel, il est désormais impératif d’étendre la ville d’Antananarivo où les activités économiques créatrices de richesses sont les plus intenses. Actuellement, un tiers de la population malgache vit en ville. Dans 20 ans, cet indicateur passera à 50%, selon les résultats d’étude présentée lors du Forum National Urbain, qui s’est tenu au Village Voara Andohatapenaka.
Antsa R.