Le régime fait machine arrière quant à la réalisation de la nouvelle ville Tanamasoandro à Ambohitrimanjaka. Face à l’intransigeance de la population locale qui a contesté le projet, le gouvernement décide de le déplacer à un autre endroit.
Des études sont menées actuellement au niveau du Vice-ministère en charge des Nouvelles villes afin de déterminer un nouveau lieu d’implantation de ce projet considéré comme le projet phare de ce quinquennat d’Andry Rajoelina. D’après les informations, Tanamasoandro pourrait être déplacé soit à Arivonimamo, soit à Imerintsiatosika. De grands terrains encore inoccupés existent dans ces localités. Par ailleurs, techniquement, contrairement à Ambohitrimanjaka, la réalisation du projet ne nécessitera pas de remblayage. Cependant, vu la distance par rapport à la Capitale, la construction de routes aux normes est une priorité, ne serait-ce que pour faciliter le transport des matériaux.
Symbole du développement. En tout cas, après l’annonce du déplacement du projet par le ministre Zasy Angelo, les débats sont relancés sur les réseaux sociaux. Les populations de plusieurs villes, surtout en provinces réclament l’implantation de la nouvelle ville Tanamasoandro chez eux. Les habitants d’Ambohitrimanjaka sont notamment considérés comme » immobilistes « . En effet, la population locale a contesté la construction d’une nouvelle ville équipée de nombreuses infrastructures de pointe, entre autres, un hôpital, des infrastructures scolaires aux normes, des bureaux administratifs, des buildings et des milliers de logements sociaux, des centres commerciaux, une énorme avenue, des espaces verts et des lieux de loisir dans leur village. Des infrastructures que même la Commune Urbaine d’Antananarivo et la Capitale ne disposent pas. Pourtant, à l’heure actuelle, ce sont ce genre d’infrastructures qui sont considérées comme le symbole du développement. Nul n’ignore que, quand les Malagasy vont à l’étranger, ils s’empressent de prendre des photos devant les buildings, les ponts et les monuments, et non pas devant les rizières. Quoiqu’il en soit, les politiciens et les riverains qui étaient derrière ce mouvement de contestation à Ambohitrimanjaka seront jugés par l’histoire et par les » taranaka fara mandimby » quand Tanamasoandro verra le jour dans une autre ville.
Davis R