
Dans le cadre du lancement de la célébration de la Journée internationale de la Femme, le MPPSPF (Ministère de la Population de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme) a organisé hier à l’hôtel Colbert la deuxième édition du Concours de projets d’autonomisation financière.
Pour cette année, 359 dossiers de projets ont été soumis, selon les dires de la ministre, Onitiana Realy. Un chiffre légèrement en baisse par rapport à la première édition de 2017, toutefois, les projets sélectionnés en 2018, sont selon elle, longuement mûris et déjà en selle, donc plus « mâtures ». 18 projets à raison de trois par province ont été présentés au public hier. Des projets conçus et présentés par des femmes visant à promouvoir leur autonomie financière et améliorer leurs conditions de vie et par extension, les conditions de vie de leur communauté : leurs enfants, leurs collègues, leurs maris, leurs familles, etc. bref, de la nation et du pays.
Projets. Les projets ont touché divers domaines, avec une prépondérance tout de même de l’agriculture et de l’élevage. Citons entre autres, le projet brillant de « Palmiers biodégradables » des Sambaviennes, la pisciculture des femmes sakalava du Menabe à Ankilizato, ou encore le projet de transformation de Miel et d’arbres fruitiers dans l’Anosy par « Honey and Soga », etc. Notons que la proclamation des résultats se fera le 8 mars, Jour J de la Journée mondiale de la Femme, avec 20 millions d’Ariary à la clé. Toutefois, il est important de noter que quels que soient les résultats, ces associations de femmes ne déméritent pas, car être sélectionné sur 359 dossiers, cela signifie que le projet tient la route et met en lumière une initiative louable.
Discours. La cérémonie d’hier fut à l’accoutumée ouverte par une série de discours officiels. Deux allocutions, ont en particulier retenu l’attention du public : celle de Danielle Nyirandutiye, Directeur de la Santé, de la Population et de la Nutrition au sein de l’USAID et celle d’Onitiana Realy, Ministre de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme. D’une part, Danielle Nyirandutiye a suscité l’admiration et les rires amusés de l’assistance avec son discours bilingue prononcé dans un malgache tout à fait compréhensible, quoique pas courant évidemment. Elle y a notamment fait part de sa fierté de prendre part à cet évènement en tant que femme et mère et réitéré que la promotion de la femme intègre les principales missions de l’USAID à Madagascar, pour ne citer que la loi sur la santé reproductive de la Femme promulguée en début de cette année. Elle a également cité le cas de Julienne, une femme de l’Alaotra Mangoro qui a réussi à influer sur sa communauté. Onitiana Realy quant à elle, fut concise et directe en disant, avec humour : « Isika vehivavy no lakile amin’ny fampivoarana ny fiainantsika sy fampandrosoana ny tanintsika » ou « La promotion de la Femme et le développement de la Nation reposent entre nos mains, nous les femmes. Approprions-nous ces combats et amorçons le changement ! »
Luz Razafimbelo