
Même si le combat est loin d’être gagné, des avancées notoires ont été accomplies en matière de promotion de la Femme l’année dernière. Citons entre autres la sensibilisation de 85 000 personnes à cette cause en 2017.
Ce nombre important a été atteint entre autres grâce à 653 séances de formation organisées à travers le territoire par le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme (MPPSPF) et ses partenaires techniques et financiers. Des séances de formation auxquelles se sont ajoutées la promotion et la facilitation de dialogue communautaire qui favorise entre autres, le développement de ces communautés, l’épanouissement et l’autonomisation de leurs membres : femmes et enfants, hommes et personnes âgées. Par ailleurs, outre les supports de communication classiques tels que les affiches et spots audio-visuels, des approches plus terre-à-terre et plus ludiques, voire artistiques ont été adoptées, telles que la marche, ou encore des spectacles de marionnette.
Accompagnement des victimes. Avoir vécu et subi des violences basées sur le genre (VBG) nécessite des mesures d’accompagnement, voire de réinsertion socioprofessionnelle selon la gravité des chocs subis. Dans cette optique, ce sont 11 800 victimes- femmes et hommes (car les VBG concernent également les hommes !) ont été pris en charge dans les Centres d’écoute et de conseil juridique (CECJ), 16 d’entre CECJ ont d’ailleurs été quelques peu réveillés de leur sommeil et connu une redynamisation effective. Ce n’est pas tout ; les activités de 7 plateformes de lutte contre les VBG ont été boostées au niveau régional. Plateformes auxquelles se sont ajoutés 17 réseaux d’hommes volontaires pour la promotion de l’effectivité du cadre juridique contre les VBG. Dans un registre autrement plus heureux, 380 femmes enceintes dans le pays du Betsimisaraka ont eu droit à des kits d’accouchements.
Autonomisation économique. L’indépendance financière de la Femme représente un grand pas vers son émancipation et son autonomisation, sans oublier son épanouissement. Ainsi ce sont 1531 femmes qui ont bénéficié de dispositifs de réinsertion économique, dans diverses régions de l’île, de la région SAVA (Sambava, Antalaha, Vohémar, Andapa) à la région Atsimo-Andrefana en passant par la région Boeny, etc. Intéressant également, le concours « Vehivavy mizaka tena ara-toekarena », ou « des femmes économiquement autonomes » en traduction libre ; qui a permis de récompenser et d’accompagner techniquement et financièrement trois associations sur les 578 associations candidates, provenant des 22 régions de Madagascar.
Luz Razafimbelo