La loi des hommes, à savoir le code électoral comme celle de Dieu, en l’occurrence la Bible, comportent l’une et l’autre dix commandements qui ne sont pas toujours respectés dans les deux cas.
21 jours
Le « Tu n’auras d’autres dieux que moi » n’est pas valable en période de campagne électorale durant laquelle les partisans pour ne pas dire les fidèles ont respectivement leur « idole ». Même topo pour le « Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré » qui ne peut pas être respecté car les candidats œuvreront sans relâche pendant les 21 jours de propagande mais pas seulement 6 jours. Pas de repos le septième jour ni pour les candidats ni pour leurs serviteurs. Le sabbat aura lieu la veille du scrutin, dans un silence de cathédrale.
Hala-bato
Le « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain (…) rien de ce qui lui appartient » est tout aussi difficile à suivre à la lettre dans la mesure où chaque candidat convoite justement la maison de la mairie. Il n’est pas sûr non plus que le « Tu ne commettras pas de vol » soit aussi respecté car l’histoire a montré que certains responsables et/ou candidats n’hésitent pas à commettre des « hala-bato » et des irrégularités en tous genres pour faire élire ou être élus. Quitte à transgresser « la neutralité de l’Administration et l’impartialité des services publics » ainsi que des « lieux de culte ». Ou à enfreindre « l’équité et l’égalité des chances entre tous les candidats ». Voire à passer outre « le respect de l’intégrité de la vie privée et des données personnelles des candidats ».
Principe électoral
De même, ont été souvent inobservés les deux derniers commandements de la campagne électorale. À savoir, la « non incitation à la haine et à la discrimination et la préservation de l’ordre public ». Notamment dans la capitale où les électeurs sont issus de 192 fokontany avec comme principe électoral, « un homme, une voix ». L’universalité et l’égalité du scrutin sont la règle dans les bas-quartiers comme dans les autres arrondissements.
R.O