Aujourd’hui, sûrement grâce à Facebook, les politiques malgaches ont érigé la popularité en efficacité, voire efficience politique, dans le sens « gestion de la cité ou du pays », du terme. En cette période de propagandes pour la députation, les images des candidats et candidates de tous bords entourés de centaines ou de milliers de personnes venues assister au meeting pullulent. Pour vérifier la fiabilité de cette approche populiste, il faudra attendre cinq années si Madagascar reste ou non dans les derniers rangs du classement des pays les plus pauvres, les plus ceci et cela. Il faut le croire, les propagandes passent obligatoirement par les réseaux sociaux en cette époque. La bonne image est roi mais la pauvreté reste reine. Les gestes biens construits avec photos à l’appui sont devenus une norme, inutile de rappeler ensuite que l’unique preuve reste le développement ou non de Madagascar. L’état des routes nationales, le coût à la limite du supportable du panier de la ménagère, l’insécurité, le chômage et le sous-emploi, les expropriations sauvages de terrain du petit peuple, les scandales des examens officiels, les trafics d’or… Tout cela a été le décor des cinq dernières années de mandats des député(e)s dernièrement élu(e)s. La popularité affichée sur Facebook ne semble pas répondre aux attentes des 27 000 000 de Malgaches jusqu’à maintenant. Et voilà que le refrain reprend, donc il se pourrait que ce soit la même chanson pour ces cinq prochaines années.
Maminirina Rado