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mardi, juillet 8, 2025
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Prosy, Un Monument : Jubilé de l’artiste et du prof

Amour et passion du clavier.
Amour et passion du clavier.

Deux images. Celle de sons magiques de piano d’une chanson d’époque et celle d’un prof devant le tableau noir ou entre les allées pendant le cours. Deux images qui trouvent leur lien inséparable dans la vie d’exigence et de passion d’un bout d’homme discret qu’on connaît sous le diminutif affectueux de Prosy. Sévère et exigeant, avec sa coiffe à la Staline, sa moustache blanchie par le temps et ses petits yeux malicieux, Prosy surprend souvent par son humour. Il a beaucoup donné à ses élèves. A ses amis. Humilité fait homme, Il n’aurait jamais osé franchir le pas tout seul. Mais ses amis et son entourage ont réussi à le persuader, le tirer des coulisses et le pousser sur le devant de la scène. Son 70e anniversaire est la meilleure des occasions pour un jubilé mérité de cinquante ans d’éducation et de culture.

Riche carrière. Prosy, de son vrai nom Prosper Ralaiarimanana est de ceux qui ont la musique dans le sang. C’est en accompagnant son Pasteur de père pendant son enfance, de temple en temple, qu’il a pris goût aux cantiques religieux, appris le « solfa » et joué de l’harmonie. Adolescent et chrétien protestant dans l’âme, il poursuit son élan dans les rangs des chérubins de la chorale kerobima. Des moments formidables d’a cappella avec les Heritsimba et Razafitrimo Philibert. « J’ai fait partie de ceux qui ont joué à cette époque la mise en scène de la passion du Christ au théâtre ». Et tout cela sous les yeux vigilants de son oncle Ralaiarijaona, l’artiste auteur du cantique protestant « Jesoa apetrako Aminao ». A l’université, Prosy et Mbosa, deux copains qui s’appréciaient depuis le Lycée Galliéni pour les mêmes goûts musicaux, ont été favorables à la création de l’ Ataum, ou l’ Association théâtrale et artistique des universitaires de Madagascar. « Nous écoutions les disques 78 tours et apprenions à imiter les voix des artistes merina célèbres ».

Monument.  Prosy poursuit sa carrière musicale avec une maîtrise unique du piano. Son style exceptionnel se révèle dans le « bà gasy » pour faire revivre les chansons d’antan et les cantiques religieux. Dans les années 70, Prosy crée « Voamaintilany » pépinière d’artistes de renom. Il reste et demeure aussi un des grands piliers de la Chorale Hasin’ny Famonjena de la FJKM Amparibe. Et dans les années 90, il a formé avec d’anciens amis le groupe Solika dont il est grandement fier. Au déjeuner spectacle du jubilé le 31 octobre prochain à l’Espace Salohy Iavoloha, tous ces groupes et sa famille lui offriront un bouquet des chansons qu’il a toujours tant appréciées. Une ambiance et des souvenirs à revivre et à ne pas manquer pour honorer l’artiste et le prof. Ce bout d’homme est un vrai monument qui a consacré sa vie à la culture, à la musique et à l’enseignement.

Zo Rakotoseheno

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