Les leaders du monde, réunis au Maroc pour la COP 22 ont une fois encore souligné l’importance de la protection de l’environnement.
Situé au cœur d’une région riche en espèces, Ambatovy, dont l’opérateur est la société canadienne Sherritt International, a mis en œuvre des programmes pionniers destinés à conserver et renforcer la biodiversité dans sa zone d’action. Tout récemment encore, Mme Kerry Ten Kate, la Directrice du Biodiversity Initiative Forest Trends et du Business & Biodiversity Offsets Programme (BBOP), a cité en exemple le programme de gestion de l’environnement d’Ambatovy lors de son exposé à l’Université de Stirling (U.K.) sur la meilleure façon de concilier le développement et la protection de l’environnement.
Le programme de gestion de l’environnement d’Ambatovy a été conçu suivant la hiérarchie des mitigations, c’est-à-dire, « éviter – minimiser – compenser et restaurer » et donc éviter toute perte nette en biodiversité. Par exemple, le tracé du pipeline d’Ambatovy a été modifié systématiquement lors de sa construction afin d’éviter les endroits critiques, comme les zones de ponte de Mantella, une espèce de grenouille dorée dont la préservation est essentielle pour Madagascar. « La compagnie a dédié une partie de la zone pour laquelle elle a obtenu un permis d’exploitation à des activités de conservation permanente – ce qui représente un sacrifice économique assez conséquent mais qui revêt une importance capitale, surtout pour un pays comme Madagascar », explique Mme Kerry Ten Kate.
En effet, 3 600 Ha de forêt azonale pour laquelle Ambatovy dispose d’un permis d’exploitation a été ainsi mis de côté pour des activités de conservation. « Cette zone contient du nickel et du cobalt mais afin de respecter nos engagements pour la protection de l’environnement, elle sera consacrée à la biodiversité », explique Sylvie St-Jean, la responsable du développement durable au sein de la compagnie canadienne.
La protection de l’environnement comprend aussi des programmes de protection et de gestion de la biodiversité qui ciblent des espèces spécifiques, telles que les orchidées, les lémuriens, et certains poissons endémiques. Pour le cas des lémuriens, les actions de conservation visent à assurer la viabilité à long terme des 13 espèces des lémuriens existantes dans leurs habitats naturels pendant la vie de la mine et après l’exploitation.
Grâce à des partenariats avec la communauté et les autres acteurs dans le domaine de l’environnement, Ambatovy conserve une superficie de forêt équivalente à neuf fois la superficie de sa mine. « Sans ces activités de conservation, il aurait été très probable de voir une très grande partie de ces forêts se dégrader, voire déboiser, au fil du temps sous l’effet de diverses pressions, dont notamment la culture sur brûlis qui, pendant de nombreuses années, fut à l’origine de la déforestation dans cette zone. » continue Mme Kate. L’implication de la population et des communautés de base a permis à Ambatovy de parvenir à un résultat probant dans ces actions de conservation.
Recueillis par R.Edmond