Devant la presse hier à Ankadilalana, les premiers responsables de l’Emmoreg (Etat-Major Mixte Opérationnel de la Région Analamanga) ont affiché leur détermination à protéger les endroits qualifiés de « zones rouges » dans la Capitale et ses environs. Cette ferme mise en garde fait suite aux rumeurs qui circulent depuis mardi et selon lesquelles les manifestants de la Place du 13 Mai vont effectuer demain une marche vers le Palais d’Etat d’Iavoloha. Le commandant de la circonscription inter-régionale de la province d’Antananarivo, le général Andry Rakotondrazaka, a été très ferme hier à l’endroit des députés pour le changement qui seraient tentés de mobiliser la foule pour cette marche. Dans les réseaux sociaux, on laisse entendre que cette marche sera entreprise dans l’objectif d’accentuer la pression pour la démission du président de la République Hery Rajaonarimampianina.
En court des munitions ? Le général Andry Rakotondrazaka a rappelé les déclarations faites par les chefs des entités composant les Forces de l’Ordre le 2 mai dernier. Déclarations dans lesquelles, ils ont mis l’accent sur le fait que des sanctions seraient prises à l’encontre de ceux qui seraient tentés de franchir les zones rouges. Que vont-ils alors entreprendre les forces de l’ordre qui seraient actuellement en court des munitions ? D’après des indiscrétions, l’Emmoreg ne dispose plus de bombes lacrymogènes pour disperser la foule en cas de besoin. A rappeler que le « Diabe » de 1991 a provoqué une hécatombe à Iavoloha. Il en fut de même au palais présidentiel d’Ambohitsorohitra le 7 février 2009. Au cours de ces événements historiques, les forces de l’ordre ont eu recours à l’usage des armes pour la protection des palais classés parmi les zones rouges particulièrement protégés par la loi.
- R. Eugène